Vaporisation laser de la prostate avec l'hypnose
Une revalidation précoce, l'utilisation moindre d'anti-douleurs, une satisfaction personnelle du patient puisque c'est lui qui est vraiment acteur de son intervention, tous les ingrédients pour utiliser de plus en plus l'hypnose dans les blocs opératoires en anesthésie.
La Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°34... Les abstracts
A tous les praticiens de l’hypnose thérapeutique cet appel s’adresse.
Appel à communiquer au prochain congrès mondial d’hypnose à Paris, du 26 au 29 août 2015.
Jusqu’au 15 septembre prochain, vous êtes cordialement invités à proposer qui une conférence, qui un atelier, qui une participation à une table ronde.
Transe générative. Le grand voyage de conscience. Stephen GILLIGAN
La transe générative est un espace expérientiel à partir duquel de nouvelles dimensions de la réalité peuvent être créées. Elle est ainsi un moyen efficace pour le voyage de conscience qui est au coeur d’une vie pleine de sens.
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L'auto-hypnose pour l'autonomie. Elise LELARGE, Edith HAMEON-BEZARD
Particulièrement remarqué et apprécié lors du récent congrès de La Rochelle, l’atelier d’autohypnose d’Elise Lelarge et Edith Haméon-Bézard a donné lieu à ce texte qui en exprime l’essence. Grâce aux nombreuses études scientifiques, le bénéfice de la pratique quotidienne de l’autohypnose en douleur chronique n’est plus à démontrer. Comment apprendre aux patients à s’approprier suffisamment l’« outil » hypnotique pour une pratique aussi sécure qu’autonome à la maison ?
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Mieux vivre avec un cancer. Le rôle de l'hypnose. David OGEZ
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Concordanse. Thérapie conjugale ondulatoire. Frédéric BERBEN
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Face à un déficit en hormone de croissance. Marie Clotilde WURZ DE BAETS
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Hypno-philo: Ethiques de la coopération. Dr Thierry Servillat
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“Vous pouvez compter sur moi ”. Dr Stefano COLOMBO Quiprocquo, Malentendu et Incommunicabilité 34
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Suggestif, magnétique, sportif, et surtout réparateur...Antoine Bioy
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Ici et ailleurs. Transes et mots d'Est et d'Ouest. Christine GUILLOUX
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Jeunesse et hypnose médicale. Stéphane RADOYKOV
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Cancer : 3 Français sur 4 réclament des approches complémentaires
Les Français sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les approches complémentaires pour traiter leur cancer, selon le dernier baromètre de l’Institut Curie.
Le cancer n’est pas seulement affaire d’allopathie. Pour près de trois-quarts des Français (72%), les traitements médicaux classiques doivent s’accompagner de soins complémentaires – hypnose, massages, relaxation, yoga, sports adaptés… Un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente (+9%), selon le dernier baromètre Cancer de l’Institut Curie, qui analyse l’opinion des Français sur le cancer.
Les femmes sont plus nombreuses à plébisciter ces approches psychocorporelles (76%, contre 67% d’hommes), tandis que 29 % des hommes les estiment peu, voire pas importantes. Les seniors semblent également un peu moins convaincus : 67 % d’entre eux les jugent importantes, soit 5 points de moins que l’ensemble de la population.
Des patients « proactifs »
« Les patients atteints d’un cancer ont énormément de médicaments à prendre, surtout en cas de chimiothérapie. Ces approches, qui favorisent la médiation corporelle, sont donc très appréciées », explique Sylvie Dolbeault, responsable de l’Unité de Psycho-oncologie et chef du département interdisciplinaire de soins de support de l’Institut Curie. « Elles permettent aux patients d’être proactifs. Ce n‘est pas seulement : je consomme un médicament et j’attends que ça se passe. Là, c’est : je prends en compte les symptômes, j’apprends à les gérer par moi-même avec des techniques que je m’approprie. »
De fait, la dimension psychologique occupe une place importante : dans le sondage, lorsqu’on demande aux Français ce que ces approches peuvent apporter aux malades, ils évoquent en premier lieu un soutien psychologique (43 %), puis une diminution des effets secondaires et des douleurs (17 %). « Mais les patients attendent un bénéfice direct de ces approches sur le symptôme. D’ailleurs, de nombreuses études montrent que l’hypnothérapie, par exemple, est un moyen efficace de diminuer les douleurs rebelles et chroniques, ou les bouffées de chaleur », poursuit Sylvie Dolbeault, responsable de l'unité de psycho-oncologie à l'Institut Curie.
Un décalage entre l’offre et la demande
L’Institut Curie se veut l’un des pionniers en matière d’approches complémentaires en cancérologie. Depuis plusieurs années, ses services proposent un certain nombre d’activités psychocorporelles. « Nous avons mis le paquet pour que les professionnels qui connaissent ces techniques s’organisent. L’une de nos infirmières est aussi sophrologue ; certains membres du personnel connaissent des techniques de relaxation. Notre site à Saint-Cloud propose aussi des ateliers de Qi Gong. »
Mais, faute de moyens, la liste d’attente se remplit chaque jour. Les patients sont presque triés sur le volet : ils doivent suivre un entretien de motivation avec un psychologue, faire preuve d’assiduité et d’implication personnelle. « Ce sont des ressources rares, nous n’avons pas les moyens de répondre à toutes les demandes, regrette Sylvie Dolbeault. L’hôpital ne peut pas tout faire… Il faut tarifer ces approches, les reconnaître comme un acte médical à part entière. »
Les médecins marocains se penchent sur l'hypnose
«L’AMHYC a pour but la promotion de l'hypnose clinique, le développement de la formation et de la connaissance de ses membres et le partage de ressources matérielles et intellectuelles. Notre association a pour mission de proposer une approche nouvelle de la prise en charge du patient et de la relation entre le médecin et le patient. Nous œuvrons pour faire connaître l’hypnose auprès des soignants et de permettre aux médecins hypno-praticiens de se perfectionner par des formations continues. Nous militons également pour que l'hypnose soit enseignée à l'université», indique Myriam Nciri, médecin généraliste, coach professionnelle, hypno-praticienne et présidente de l’AMHYC. «Nous avons organisé, en avril 2012 une conférence sur le thème : “Quelle place pour l'hypnose médicale au Maroc ?” Cette conférence, la première du genre au Maroc, a permis aux professionnels de la santé ainsi qu’au grand public de découvrir l'intérêt et la place de l'hypnose dans la médecine occidentale.
Elle a sensibilisé les médecins à une approche thérapeutique différente des patients… Et maintenant, c’est la première fois qu’une équipe de médecins marocains qui représente l’AMHYC va participer à cet événement international», poursuit Nciri.
Le Congrès mondial d'hypnose médicale sera articulé autour de huit principaux thèmes, à savoir «l’hypnose en tant que pratique mondiale», «l’hypnose comme un outil central pour la nouvelle médecine fonctionnelle», «la richesse des conceptions actuelles sur la conscience», «la place de l’hypnose dans l’organisation des soins et de la société», «l’hypnothérapie et écologie, les interactions patient-thérapeute», la formation et le passage de l’hypnose historique à l’hypnose ericksonienne actuelle». Rappelons que l’hypnose médicale est utilisée pour traiter les douleurs, la dépression, le stress, l’anxiété, les addictions comme le tabagisme, les phobies… Dans ce sens, elle s’associe à la médecine «classique», pour soulager le patient qui souhaite se soumettre à l’expérience. L’hypnose est également utilisée en anesthésie, l’hypno-sédation.
C’est une technique qui consiste à placer le patient d’une opération chirurgicale dans un état de transe hypnotique plutôt que de lui faire subir une anesthésie générale afin d’éviter les complications et inconvénients liés à ce genre de pratique. Cette méthode anesthésique est reconnue dans le monde, et a été introduite depuis 1992, d’abord en chirurgie plastique, puis dans les autres secteurs chirurgicaux.
L’efficacité de l’hypnose n’est plus à prouver. De nombreuses études ont montré qu’une suggestion hypnotique entraîne des modifications de l’activité cérébrale. Toutefois, elle ne peut être pratiquée que par des professionnels, des hypno-praticiens. L’AMHYC attire souvent l’attention du corps médical et du grand public qu’en raison des dangers d’un mauvais usage de l’hypnose clinique, sa pratique ne doit être effectuée que par des professionnels de la santé ayant les diplômes requis leur permettant d’exercer dans le champ où s’exerce leur activité hypnotique.
Pr Marcel Chatel (neuropsychiatre) : "L'hypnothérapie fait partie des thérapies brèves" - La Dépêche.fr
Comment définiriez-vous l'hypnose ? Est-elle différente de la pratique imaginée par le grand public ?
L'hypnose est un état fonctionnel cérébral qu'il est classique de qualifier "d'Etat Modifié de Conscience". La définition de l'hypnose n'est jamais complète car les états hypnotiques sont variables suivant le contexte : consultation, salle de soins d'urgence, hospitalisation, hypnoanalgésie, hypnothérapie. Etre totalement concentré et absorbé dans un film au cinéma, absorbé dans un jeu vidéo, conduire sans y penser sont des expériences de vie courante où le fonctionnement cérébral est de type hypnotique, et de tels états apparaissent dans de nombreuses circonstances de la vie où l'attention se focalise sur un objet, une action et où tout le reste de l'environnement échappe à la perception consciente. Le temps se dissout.
En quoi consiste l'hypnose ?
L'hypnose est tout sauf un sommeil, la personne entend et peut répondre aux questions. Elle reste totalement autonome de ses actes, mais cet état modifié permet à la personne guidée par le thérapeute de trouver en elle-même les ressources personnelles qui lui permettront de résoudre le problème justifiant sa demande d'aide. La plupart des patients se rappellent de ce qui a été dit et suggéré. L'hypnothérapie depuis Milton Erickson, et toutes les psychothérapies qui en ont dérivé se fondent sur la richesse des ressources de la personne et la capacité qu'elle a de les mettre en œuvre pour résoudre son problème. En hypnothérapie, il n'y a pas de recherche du pourquoi, il y a mal-être, souffrance, symptôme, mais du "comment" activer les ressources permettant de les faire disparaître. Le talent du thérapeute est dans ce "comment".
Comment se déroule une séance d'hypnose ?
La session qui dure de 30 à 60 minutes en hypnothérapie, (plus brève ou plus prolongée en hypnoanalgésie, suivant le type d'acte pratiqué et les circonstances) comporte - une fois posés le diagnostic, la confirmation de l'indication psychothérapeutique, l'objectif à atteindre -, une phase d'induction de l'état d'hypnose, souvent de type conversationnel suivi d'une phase d'intervention thérapeutique. Il n'y a bien entendu strictement aucune place à une induction autoritaire comme dans l'hypnose de spectacle qui relève d'un tout autre processus relationnel. Le nombre de séances varie selon le type de problème et l'évaluation des résultats des premières séances par l'hypnotiste et par le patient. En principe, l'hypnothérapie fait partie des thérapies brèves, nécessitant entre 3 et 10 séances.
Dans quel(s) cas et pour soigner quels symptômes, l'hypnose est-elle pratiquée ?
En hypnose médicale, il faut donc distinguer l'hypnoanalgésie et hypnosédation qui rassemblent toutes les indications pour gestes ou investigations comportant stress ou douleurs : endoscopies, prélèvements biopsiques, interventions localisées, soins itératifs douloureux (grands brûlés, soins palliatifs, chimiothérapies, accouchements, urgences traumatiques....). Il y a aussi l'hypnothérapie qui peut être prescrite dans de nombreuses indications de pathologies psychiatriques. Les plus fréquentes sont l'anxiété et les phobies (agoraphobie, claustrophobie, acrophobie), le stress. Ajoutons les traumatismes émotionnels, avec les syndromes post-traumatiques (accident violent, incendie de domicile, agressions sexuelles). L'hypnose peut aussi intervenir pour des comportements addictifs (alcool, tabac, alimentation), des habitudes compulsives (tiraillement de cheveux, tics), la dépression, et enfin l'annonce et le suivi de diagnostic de maladie grave.
Certains parlent de l'hypnose pour accompagner un patient dans un régime. Qu'en pensez-vous ? Peut-il vraiment y avoir des effets ?
L'accompagnement de régime alimentaire est une bonne indication, dans des troubles du comportement tant de type boulimique qu'anorexique. Les résultats sont confirmés dans des études récentes. Un point essentiel doit être souligné : un hypnotiste est engagé sur une charte d'éthique qui stipule qu'il ne doit prendre en charge que les domaines de sa compétence professionnelle initiale : un chirurgien-dentiste utilise l'hypnose pour calmer l'appréhension du geste et la douleur, un psychologue pour les troubles psychologiques, etc.