Hypnoscope Octobre 2019 - Actualités en Hypnose Médicale



Une adresse pour les victimes de stress post-traumatique

Ce service du CHRU de Tours « hors les murs » est l’un des dix centres de référence ouverts en France pour la prise en charge des victimes de stress post-traumatique.

Le centre régional de psychotraumatologie a ouvert ses portes à Tours. Un centre de référence pour la reconstruction des femmes victimes de violences.

Une façade de vitres réfléchissantes, une plaque sans fioriture flanquée du logo du CHRU de Tours : le Centre régional de psychotraumatologie Centre-Val de Loire a ouvert en toute discrétion en juin dernier. Dans ces locaux épurés situés à deux pas de la gare de Tours sont prises en charge les personnes souffrant de stress post-traumatique, victimes de viols et d’agressions sexuelles, de violences, de guerre ou d’attentats. Il existe dix centres de ce genre en France, financés par une enveloppe spéciale du ministère de la Santé ; celui de Tours est le premier à ouvrir ses portes

« En trois mois, nous avons reçu 66 personnes », recense le Professeur Wissam El-Hage, psychiatre référent au CHU de Tours. La majorité sont des femmes victimes de violences sexuelles ou conjugales, quelques-uns sont des migrants traumatisés de guerre.


Un parcours de reconstruction
« Toutes les victimes de violences n’ont pas vocation à venir, précise le Pr El-Hage. Nous ne sommes pas un accueil d’urgence, nous proposons des thérapies ciblées aux personnes présentant des symptômes de stress post-traumatique, comme les cauchemars, des flashs, une peur de sortir, une irritabilité permanente… Et qui sont volontaires pour s’engager dans un parcours de reconstruction. »

Une équipe de psychiatres et de psychologues, accompagnés d’un infirmier et d’une assistante sociale, propose des thérapies très spécialisées (thérapies d’exposition, EMDR, hypnose…), sur une dizaine de séances, associées le cas échéant à une prise en charge médicamenteuse. « Le but est d’alléger les souffrances des gens, d’être plus en capacité de faire face, de réguler ses émotions », décrit le Dr Laurine Egreteau, l’une des psychiatres du centre.

Le centre régional de psychotraumatologie a aussi vocation à créer des relais dans les autres départements, en formant les professionnels de santé, ainsi qu’à participer à la recherche en psychotraumatologie. Ce service du CHRU de Tours est particulièrement en pointe dans le domaine des violences faites aux femmes.

Centre régional de psychotraumatologie, 23 bis, rue Édouard-Vaillant, à Tours, tél. 02.47.47.71.11.

emdr.fr/Strategies-therapeutiques-des-traumas_a122.html
C'est avec plaisir que nous vous présentons un ouvrage collectif, dirigé par le Professeur Wissam El-Hage, dans lequel 4 enseignants du CHTIP et d'Uthyl, Philippe Aïm, Julien Betbeze, Laurent Gross et Coraline Hingray, ont eu le privilège d'y participer.


Ces douleurs rebelles qu’il faut apprendre à gérer - Ouest France

En amont à la journée mondiale de la lutte contre la douleur, l’hôpital Laennec a mené une opération grand public de sensibilisation aux douleurs neuropathiques périphériques localisées.

Il y a trois boîtes. Et tout un chacun est invité à plonger la main dedans. Parfois on la retire très vite. Aïe, ça pique, comme des épines de rosier. Ou bien ouille, je me suis pris une décharge électrique. Il y a aussi les petites billes dans une boîte à sensation qui provoque des fourmillements.

Décharges électriques, fourmillements, brûlures ou sensation de froid intense, coup de poignard aussi ; ce sont ainsi que se manifestent souvent les douleurs neuropathiques périphériques localisées. Des DNPL pas simples à mettre en mots. Alors, certains sont invités à dessiner. Comme Isabelle (prénom d’emprunt). Sur la toile elle a peint un cœur qui saigne, des épines, un soleil noir, des flammes et des cristaux de neige. Pour dire les douleurs qui l’assaillent sans arrêt et l’empêchent de dormir. » Je prends mon mal en patience », dit-elle, fataliste.

Ce mardi à l’hôpital Laennec, ses deux toiles sont posées sur une table. Une bonne manière d’entrer en relation, de nouer le dialogue. À ses côtés, une infirmière référente qui consulte à longueur de journée au centre d’évaluation et de traitement de la douleur. Elle entend la douleur, écoute, accueille la parole, pose un regard bienveillant et tente de transmettre des outils aux patients pour aller mieux.

Approche pluridisciplinaire
À l’hôpital Laennec à Saint-Herblain (CHU de Nantes), le centre d’évaluation et de traitement de la douleur « lutte contre les douleurs chroniques rebelles », précise le professeur Julien Nizard. On propose une approche pluridisciplinaire. »

Au-delà des traitements médicamenteux qui ont été mis en place en amont (notamment parfois par le service neurologique), des thérapies physiques sont mises en avant. « Un patient douloureux qui bouge va mieux qu’un patient qui ne bouge pas , note le professeur Julien Nizard. Il y a aussi toutes les techniques psycho sensorielles : la relaxation, la gestion du stress, l’hypnose, la méditation de pleine conscience. Tout ce qui permet à un patient de se décentrer, de moins être pris dans l’étau de sa douleur. Il doit apprendre à reconnaître et à gérer lui-même sa douleur. »

Dans une vidéo, postée sur YouTube par le CHU de Nantes, le professeur Julien Nizard et le neurologue Pascal Derkinderen, expliquent leurs rôles dans le parcours de soins des patients, les difficultés auxquelles ils doivent faire face et présentent aussi les techniques non médicamenteuses.

Définition
La douleur neuropathique périphérique est une douleur qui se produit dans les nerfs situés à l’extérieur de la moelle épinière, par exemple dans les poignets, lorsque vous souffrez du syndrome du tunnel carpien, ou de votre peau, dans le cas de la neuropathie diabétique.

Rédigé le Vendredi 18 Octobre 2019 à 23:11 | Lu 1036 fois modifié le Mercredi 23 Octobre 2019