Dissociation et syndromes traumatiques : apports actuels de l’hypnose - HAL Archives ouvertes
Résumé : La présence d’un état dissociatif joue un rôle majeur dans l’induction et le maintien tant des États de Stress Post-Traumatiques (ESPT) que des états hypnotiques, mais paradoxalement l’usage de l’hypnose se révèle intéressant dans l’ESPT et ses apports actuels sont démontrés pour le traitement de ces troubles. Après avoir relevé les ambiguïtés du concept de dissociation, nous analysons les multiples dimensions de la dissociation sur les plans sensori-moteur, cognitif, affectif, temporo-spatial, mnésique et identitaire. Ceci nous permet de préciser en quel sens la dissociation est pathologique dans l’ESPT et potentiellement utile dans le traitement de ce trouble. En particulier, alors que traiter le traumatisme en état de veille rend difficile l’élaboration d’une scène douloureuse « cachée » sous un niveau de conscience protecteur, le mode de communication hypnotique semble favoriser l’échange avec les sujets dissociés, puis faciliter l’accès au matériel traumatique et le dépassement d’une réaction de défense devenue pathologique avec la réélaboration par le sujet lui-même du scénario traumatogène. Cependant, l’hypnose suscite toujours des critiques : ne peut-on craindre une accentuation des symptômes dissociatifs ou des reviviscences douloureuses ?Ne risque-t-on pas l’émergence de faux souvenirs ? Nous montrons que ces critiques sont non pertinentes avec les techniques actuellement employées en hypnothérapie.
Source : PSN - psychiatrie, sciences humaines, neurosciences, Springer Verlag, 2014, 12 (4), pp.29-46
Hypnose à l’hôpital, un outil contre la douleur - Fondation APICIL
Introduite dans le service des urgences avec l’aide de la Fondation APICIL, l’hypnose a aujourd’hui convaincu de nombreux professionnels dans les différents services de l’hôpital. Utile pour accompagner les soins douloureux, réduire l’anxiété, limiter les antalgiques, etc l’hypnose est un outil supplémentaire pour aider les soignants à prendre en charge la douleur.
C’est le docteur Didier Brodsky qui adresse en 2014, une demande d’aide financière à la Fondation APICIL pour la formation à l’hypno-analgésie du service des urgences.
fondation-apicil.org
Hypnose médicale : mythe ou réalité - Ouest France
L’hypnose médicale plonge le patient dans un état de conscience particulière entre sommeil et veille. Cette modification perceptive permet d’appréhender différemment certains éléments et situations. L’hypno-analgésie est utilisée comme méthode antalgique pour contrôler la douleur. Par ailleurs, l’hypno-sédation couple l’hypnose et les produits anesthésiques. Enfin, l’hypno-thérapie a, quant à elle, une visée psychothérapeutique.
Les indications médicales de l’hypnose
L’hypnose thérapeutique ne se substitue pas aux traitements médicaux, son but n’est pas de soigner. L’état de conscience modifié permet au praticien de soulager les troubles et les maux du patient pour l’aider à gérer des situations.
Cette approche complémentaire a des bienfaits désormais reconnus et ses domaines d’application sont multiples. On trouve parmi eux, les troubles anxieux, l’état de stress post-traumatique, les douleurs chroniques ou aiguës, les phobies, les troubles digestifs (notamment le syndrome du côlon irritable) ou bien encore la ménopause.
L’hypnose médicale peut accompagner les patients atteints d’un cancer pendant les traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie. Cependant, elle peut également accompagner des soins douloureux ou une situation de stress dans d’autres situations. Chez les enfants, par exemple, elle permet parfois de réduire des situations d’anxiété avant une opération ou des soins invasifs.
Une pratique efficace et sûre
L’efficacité de l’hypnose thérapeutique a fait l’objet d’une étude par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (l’Inserm). Cette étude a mis en évidence l’intérêt de cette pratique notamment dans la prise en charge de la colopathie fonctionnelle, de la santé des femmes et de la chirurgie.
Selon l’Académie de Médecine, l’hypnose doit être encouragée quand les encadrants sont bien formés. Néanmoins, elle ne doit jamais être choisie comme un premier recours, ni comme une solution thérapeutique. De même, pratiquer l’hypnose médicale avec des « pseudo-thérapeutes » peut être dangereux, le patient doit donc s’informer au préalable auprès du Conseil de l’Ordre des Médecins.
L’Inserm a étudié la sécurité de l’hypnose. À l’heure actuelle, les données sont rassurantes. En effet, aucun effet indésirable grave n’a été attribué à l’hypnose. Ainsi, même si on ne peut pas exclure l’existence d’événements indésirables, leur incidence demeure relativement faible.