Hypnoscope Juillet 2015 - Actualités Therapeutiques



Retrouvez toute l'actualité en Hypnose  du mois de Juillet 2015


 
 

Fin de la Première Année de formation au CHTIP !

La journée du 26 juin a marqué la fin de la 1ère année de formation en Hypnose ! 
Nous profitons de cette occasion pour remercier les 33 étudiants de cette première promotion du CHTIP ! 
Bonnes vacances ! A l'année prochaine !!! 

Marion, Laurent & Philippe.

 

Avec l'auto-hypnose, de plus en plus pratiquée, les patients contribuent à leur propre guérison - Le Huffington Post

SANTE - Vous êtes chez le dentiste, angoissé comme jamais à l'idée des soins que l'on va vous prodiguer et à l'écoute du strident son de la fraise. Mais votre esprit pourrait être ailleurs. A la plage, à l'ombre d'un cocotier. A la montagne, au bord d'un lac. Ou encore, allongé sur un matelas gonflable à lire votre livre préféré dans une piscine. Le stress ne serait plus qu'un lointain souvenir. Vous pourriez ne plus du tout savoir que vous êtes chez le dentiste. Et tout cela tient en un mot: auto-hypnose.

C'est exactement ce que fait l'un des principaux concernés, le docteur Claude Virot, psychiatre, président de l'Internal Society of Hypnosis. "J'utilise l'hypnose avant d'aller chez mon dentiste. Comme ça, je ne sais même pas ce qu'il me fait!", explique-t-il amusé. Avec deux de ses confrères, le docteur Patrick Bellet, médecin spécialisé dans le post-traumatisme et la psychologue Joëlle Mignot, également sexologue clinicienne et praticienne en hypnose, il présentaient à la Pitié-Salpêtrière ce jeudi 25 juin l'hypnose et plus particulièrement l'auto-hypnose comme outils thérapeutiques.

Deux mois exactement avant le 20ème Congrès mondial d'hypnose à Paris - le premier depuis 1965 - ces spécialistes veulent montrer que le patient peut être lui-même acteur de sa guérison, de son bien-être, grâce à l'auto-hypnose.

Être dans la lune volontairement

Mais de quoi s'agit-il ? Comment peut-on s'hypnotiser seul ? Pour le comprendre, il faut déjà savoir ce qu'est l'hypnose. Pas si simple, même pour ces spécialistes. "Il s'agit d'un état modifié de conscience orienté vers un objectif", définit Claude Virot, qui lui-même avoue se demander chaque jour ce qu'est vraiment l'hypnose, pour la simple et bonne raison qu'on ne sait toujours pas vraiment ce qu'est la conscience.

Un individu est en transe hypnotique lorsque son attention est focalisée sur un point précis, que son esprit s'évade de son environnement, du temps. Contrairement à ce qu'on peut penser, on ne s'endort pas lors d'une séance d'hypnose. "La transe hypnotique est très active!", dément le docteur Virot. Ce que nuance un peu Patrick Bellet, également Président-Fondateur de la Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves (CFHTB): "Parfois, l'intérêt peut être de s'endormir... Mais jamais trente minutes d'affilée, plutôt un petit moment".

On connaîtrait tous des moments d'hypnose, c'est quelque chose de naturel, de banal même pour certains. C'est, par exemple, être dans la lune. On est à un endroit sans vraiment y être. Mais avant de pouvoir pratiquer efficacement l'auto-hypnose, il faut être passé par quelques séances d'apprentissage avec un spécialiste. Cela consiste en l'orientation de son corps et de son esprit vers un objectif par la personne elle-même.

Une perfusion? Imaginer une rivière

Selon une patiente du docteur Virot, l'hypnose l'a aidée à surmonter sa peur de se faire hospitaliser pour une opération du bassin. Pour cette quadragénaire, même les prises de sang ou perfusion sont compliquées. Le docteur Virot lui a appris à réaliser plusieurs exercices. Pour dilater les vaisseaux sanguins et faciliter la perfusion, elle doit se concentrer sur sa main en imaginant une rivière. Pour gérer la douleur, elle imagine que celle-ci est un glaçon qui fond. Ou elle se projette dans un endroit agréable pour elle, en l'occurrence le Mont-Blanc. Résultat, "la perfusion s'est très bien passée, c'était une première victoire", raconte-t-elle. Avant, pendant et après l'opération tout s'est bien déroulé également. "Depuis, j'utilise l'auto-hypnose dans ma vie de tous les jours. Cela m'a permis de réduire mon stress", ajoute-t-elle.

"Avec l'apprentissage de l'auto-hypnose, c'est tout un champ de possibilités qui s'ouvre pour le patient vers les buts qu'il s'est fixés", explique Claude Virot. "Soulagement d'une douleur, temps de repos optimisé, préparation d'un événement, apprentissage d'une langue, gestion du stress..." Depuis plusieurs années, l'hypnose se fait une place dans les hôpitaux. Elle est reconnue comme un outil thérapeutique. "Parmi ses buts on retrouve le traitement de la douleur aiguë ou chronique, des moyens de se sentir mieux. Les gens ont cette capacité en eux mais l'ignorent", souligne Patrick Bellet.

Les applications sont infinies, et ses effets de plus en plus reconnus. Joëlle Mignot utilise par exemple l'hypnose pour permettre aux patients qui souffrent de certains troubles (éjaculation rapide, vaginisme, troubles de l'érection...) de se reconnecter avec leur imaginaire érotique, de mieux se connaître et parfois de surmonter les séquelles de violences subies.

L'hypnose ou l'auto-hypnose est également utilisée pour les cicatrisations. "On agit vraiment sur le corps, on peut le modifier mentalement", précise Patrick Bellet. De la même manière qu'en se concentrant sur sa main la patiente du docteur Virot parvient à dilater ses veines, un patient brûlé en transe hypnotique peut cicatriser plus rapidement. "On peut considérer le corps du patient comme un paysage irrigué", suggère le docteur Bellet. De belles métaphores, qui permettent au patient d'influer sur sa guérison, tout en s'évadant.

 


Quand Jean Becchio nous familiarise à l'hypnose… - La Dépêche

La salle de classe de Norgeat, un des villages de la commune de Miglos qui a reçu des générations d'écoliers en sabots, bérets visés sur leurs têtes et arborant la fameuse blouse grise obligatoire, accueille pour une semaine des élèves particuliers : ils ne s'expriment pas en patois, ni en français mais en russe. En provenance de Russie, d'Ukraine, de Bielorussie, de Sibérie, ils sont tous médecins, psychiatres ou anesthésistes. Ils participent à un stage de perfectionnement en hypnose médicale et de spécialisation en thérapie par activation de la conscience.

25e anniversaire

Le docteur Jean Becchio bien connu, natif d'Auzat, enseignant à l'université Paris XI anime cet enseignement et diffuse son savoir-faire. Depuis cinq années déjà, il réunit dans cette verdoyante et accueillante vallée, ses collègues de l'ancien empire soviétique pour qui les cours le matin précèdent la découverte des richesses de notre territoire les après-midi.

Tout prochainement au mois de juillet ce sera une centaine de professionnels de santé, francophones d'Europe, d'Afrique du Nord et du Canada qui viendront se perfectionner dans des stages d'hypnose clinique dispensés dans la salle communale de Siguer, stages dirigés par six enseignants des Universités parisiennes. L'occasion pour le professeur Jean Becchio, ses collègues et les élèves d'avoir la joie la satisfaction de fêter le 25e anniversaire de ces stages qui à terme ont permis à des centaines de médecins, psychologues de se former à des méthodes thérapeutiques tout en profitant des ressources touristiques du Vicdessos et du Tarasconnais. Une conférence sur l'utilisation de ces techniques dans le monde médical (anesthésie, psychiatrie, médecine générale) sera donnée le mardi 21 juillet à 20 h 30 à la salle des fêtes de Siguer. Conférence gratuite, ouverte à tous, à noter sur vos tablettes….


L'hypnose expliquée par le Dr HASSENFORDER - Hôpitaux privés de Metz

L'hypnose est utilisée aux Hôpitaux Privés de Metz afin d'améliorer le confort des patients. Le Dr HASSENFORDER, Médecin Anesthésiste-Réanimateur répond à nos questions sur cette pratique originale.

HPMetz : HYPNOSE THÉRAPEUTIQUE, EST CE LE TERME CONSACRÉ À VOTRE ACTIVITÉ ? EN QUOI CELA CONSISTE-T-IL ?

Docteur HASSENFORDER : L’hypnose est un état de conscience particulier, différent de la veille et du sommeil. Ce terme désigne aussi l’ensemble des techniques utilisées pour parvenir à cet état de conscience modifié, durant lequel un professionnel suggère à un patient des changements de sensations, de perceptions, de pensées ou de comportement.

Notre pratique de l’hypnose a un but thérapeutique, en relation directe avec nos champs de compétence : elle vise avant tout l’amélioration du confort des patients. Elle ne s’apparente, en aucun cas, à l’hypnose de foire, ou à tout autre démonstration en vue de spectacle.
 

L'Hypnose c'est quoi ? L'Hypnose est un état modifié de conscience distinct du sommeil

HPMetz  : DEPUIS QUAND CETTE PRATIQUE EXISTE-T-ELLE AU SEIN D’HPMetz ?

Docteur HASSENFORDER : Suite à la formation d’un certain nombre de personnes soignantes - 17 à ce jour - la pratique de l’hypnose a, naturellement, trouvé sa place dans les services traitant la douleur (physique ou morale), l’anxiété, la dyspnée. 

Au départ, cette pratique a vu le jour en service d’Etude et de Traitement de la Douleur et dans les blocs opératoires et techniques, puis s’est étendue dans[ ]url:http://www.hpmetz.fr/fr/services-de-soins les services médicochirurgicaux, et ne demande qu’à s’étendre dans tous les services des HPMetz !

HPMetz  : L’HYPNOSE SEMBLE ÊTRE DEVENUE À «LA MODE» ...

Docteur HASSENFORDER : L’hypnose est une méthode très ancienne : la 1ère trace date de plus de 6 000 ans, en Mésopotamie, ou les Sumériens pratiquaient l’accompagnement en paroles, et décrivaient les états de transe hypnotiques (re)découverts par Charcot au XIXème siècle ! 

Successivement oubliée, blâmée, encensée, la technique s’est nommée de différentes façons : magnétisme animal, sorcellerie, somnambulisme, hystérie, hypnotisme, etc. Des noms illustres s’y sont intéressés : Mesmer, Puységur, Charcot, Bernheim, Liebault ( qui ont fondé l’école de Nancy), Freud.

L’hypnose actuelle, ou moderne, est basée sur les travaux de Milton Erickson (1901-1980), psychiatre américain, qui en fait une oeuvre de communication, de changement, d’apprentissage.

La médiatisation actuelle est, en partie, due à cette nouvelle façon de considérer le patient, qui devient un sujet plein de ressources, mais aussi le thérapeute, qui est alors un enseignant en apprentissage. 

D’autre part, elle a acquis une légitimité scientifique grâce à l’imagerie, surtout IRM, montrant une activation cérébrale spécifique de certaines zones du cortex lors de transe hypnotique. Elles peuvent être utilisées comme adjuvants d’une anésthésie locale ou locorégionale, ou bien en complément d’une sédation intra veineuse consciente permettant d’approfondir l’analgésie tout en maintenant un lien hypnotique. 

L’hypnoalanalgésie utilise l’hypnose pour prévenir et limiter la douleur lors de soins pré-, per- et post opératoires.
 

L'Hypnose conversationnelle : Détournement de l'attention du patient à partir de mots positifs. Une écoute, une reformulation, une gratification du patient qui captent la concentration.

HPMetz  : EST-ELLE DEVENUE UNE ALTERNATIVE RÉELLE A L’ANESTHÉSIE ? 

Docteur HASSENFORDER : L’hypnose conversationnelle peut être utilisée à tous les stades d’une hospitalisation, d’un accompagnement privilégiant la relation humaine.

L’hypnose «formelle» et l’hypnosédation sont des alternatives à l’anesthésie générale pour certains actes chirurgicaux (ORL, plastique, gynéco-obstérique, ophtalmologique, traumatologique) ou endoscopiques, pour les poses de drains, de cathéters, de sondes, etc., chez les adultes et les enfants.

HPMetz : QUELS SONT LES BÉNÉFICES POUR LES PATIENTS ? QUELS SONT LES LIMITES ?

Docteur HASSENFORDER : L’hypnose est un outil de commmunication qui vise a apporter au patient le confort avant tout ! 

Dans le traitement de la douleur et de la souffrance, c’est une thérapeutique complémentaire appuyant l’effet des autres traitements. 

Elle permet de préparer un patient avant une intervention ou avant des soins douloureux, avec des suggestions de bien être, d’analgésie, de confort... On constate alors une diminution de la douleur, des nausées et vomissements post opératoires, de l’anxiété, ayant pour corollaire une diminution des traitements médicamenteux administrés.

L’hypnosédation apporte une stabilité hémodynamique, et une satisfaction du patient qui devient acteur de ses soins.

Les contre-indications sont, en premier lieu, le refus du patient ! Les problèmes psychiatriques, tels que la schizophrénie et la bipolarité, sont une deuxième contre indication, sauf si l’hypnose est pratiquée par une psychiatre.

Pour des raisons pratiques, il sera difficile de pratiquer l’hypnose avec des patients atteints de surdité, ou ayant des troubles des fonctions supérieures, ou encore ne parlant pas la même langue que le thérapeute.

Rôle de l'hypnose dans les soins : l'hypnose a un rôle à jouer dans le cadre des soins, dans une logique de prise en charge globale du patient en matière de : médicaments, chirurgie, rééducation, psychiatrie, thérapies douces (sophrologie, ostéopathie, hypnose...).


HPMetz  : QUELS SONT LES LIEUX DE CONSULTATIONS ET LES CONTACTS ?

Docteur HASSENFORDER : Des consultations «HYPNOSE» ont déjà lieu dans les différents lieux géographiques constituant HPMetz :
- à l'hôpital Sainte Blandine pour les patients suivis en service Douleur,
- au sein des hôpitaux Belle-Isle et Robert Schuman, dans des bureaux de consultation dédiés ou dans les chambres pour les patients de ces sites.

L’hypnose est incluse dans les thérapies non médicamenteuses recommandées pour la prise en charge des gestes douloureux, par la fédération nationale des centres de lutte contre le cancer, et par le dernier plan gouvernemental pour la prise en charge de la douleur. 

L'hypnose est un outil centré sur la communication, l’empathie, la liberté de choix et les ressources du patient. Nous esperons que, dans un proche avenir, l’hypnose ouvre la porte de l’hôpital à d’autres formes de médecines complémentaires non médicamenteuses. 


Faculté de médecine. Le succès de l'hypnose - Le Télégramme

Le nouveau DIU d'hypnose, créé l'an dernier à la faculté de médecine de Brest, a rencontré un tel succès qu'il a été décidé de l'organiser tous les ans et d'y ajouter des formations courtes. Un DIU de psychopathologie de la douleur est lancé. « Nous avions reçu 70 dossiers, de professionnels souhaitant s'inscrire au DIU (diplôme interuniversitaire) d'hypnose que nous avons mis en place l'an dernier.

Nous avons pris 23 participants au lieu de 20 et avec le doyen, le Pr Christian Berthou, nous avons décidé de renouveler chaque année la formation qui était prévue un an sur deux à Brest puis à Dijon », explique Lolita Mercadié, responsable de cette formation : «

C'est le seul DIU en France reconnu par l'Ordre des médecins ». Hypnose douleur et pédiatrie Suivre le DIU nécessite de se libérer une semaine toutes les six semaines entre janvier et juin ; des formations plus courtes ont donc été mises en place. « Plus courtes (quatre fois deux jours) et plus spécialisées, elles offriront chacune 12 places, sur les thèmes "hypnose et douleur", ainsi qu'"hypnose et pédiatrie". Pas de diplôme à la clef, mais un outil pratique dans le soin ». Les candidatures seront ouvertes en septembre jusqu'à la mi-décembre.

Les 23 étudiants du DIU venaient d'horizons très divers : sage-femme, infirmier, psychologue, psychiatre, médecin généraliste, aide-soignante ou aide médico-psychologique... Parmi ces stagiaires : Karine Fluzin, thérapeute en libéral, et Amalia Unguran, psychologue auprès des personnes âgées en Ehpad, dans la région brestoise. « J'éprouvais le besoin de changer quelque chose, de libérer l'imagination dans le soin.

L'hypnose fonctionne très bien avec les personnes âgées très désorientées. Et j'aide aussi les équipes à apprendre comment gérer le soin en dehors de ma présence de psychologue », souligne Amalia Unguran. L'idée est aussi de permettre au patient de retrouver en lui ces ressources. Un voyage dans les étoiles « On leur demande où ils aimeraient aller, on les aide à faire ce voyage : pour l'un, ce sera dans les étoiles, pour une autre, de danser avec son amoureux quand elle était jeune. Ce voyage, dans un espace autre, leur permet de sortir de la douleur. Et, très souvent, les patients nous disent merci ».

Psychologue de formation, Karine Fluzin reçoit en thérapie des personnes qui manquent de confiance en elles, en recherche d'orientation, qui sont face à un dilemme... « Le travail thérapeutique n'a pas besoin d'une hypnose très profonde, c'est juste un état modifié de conscience que chacun de nous peut vivre plusieurs fois par jour sans s'en rendre compte, comme lorsque l'on conduit et que l'esprit s'évade. On transmet au patient l'outil. On touche beaucoup plus large que ce que l'on cible, avec des effets sur l'amélioration du sommeil, les troubles de l'humeur, la gestion du stress... ».

Enfin, un nouveau DIU psychopathologie de la douleur va s'ouvrir en janvier 2016 entre les universités de Brest, Dijon et Lille. Organisé sur deux ans, avec trois semaines d'enseignement par an, chacune sur un site. Les inscriptions sont prises jusqu'en novembre et, pour le DIU hypnose, jusqu'à fin août.

 

 


L’hypnose séduit patients et professionnels de santé - Métronews

SANTE – Les praticiens sont de plus en plus nombreux à pratiquer l’hypnose dans le cadre de soins prodigués à des patients. Les professionnels médicaux aimeraient voir émerger un titre de thérapeute en hypnose médicale.

"Cela faisait des années que j’étais complètement accro aux bonbons, je consommais plus de 600 grammes par jour, témoigne Brigitte, 58 ans. Grâce à une séance collective d’hypnose axée sur les troubles alimentaires, suivie d’une séance individuelle, j’ai appris à dompter cette addiction qui m’empoisonnait depuis des années". Si depuis le mois de novembre, cette Toulousaine ne touche quasiment plus aux sucreries, c’est parce qu’elle pratique l’autohypnose qui lui permet de dompter sa recherche du plaisir.

"Toute personne est en état d'hypnose toutes les 90 minutes. Il s'agit de s'appuyer sur cet état pour remettre le patient au cœur du soin" explique le docteur Léonard Amétépé, psychiatre à Toulouse et formateur à l’Institut Milton H. Erickson Toulouse Occitanie (IMHETO) seul organisme de formation reconnu par la Confédération francophone d’hypnose et thérapies brèves (CFHTB) dans le Sud-Ouest.

Stopper la douleur et ralentir les saignements

Un exemple qui démontre toutes les potentialités de l’hypnose médicale, de plus en plus répandue chez des médecins généralistes, anesthésistes, psychiatres, psychologues, infirmières, kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes, sages-femme. "On ne se pose plus la question de pourquoi l’utiliser mais de comment", explique Jean Bergraser, médecin anesthésiste-réanimateur, qui la pratique notamment dans le cadre des urgences à l’hôpital d’Albi. "Les patients y sont en état de traumatisme, un état déjà hypnotique. Il s’agit de le transformer en positif en suggérant des images. On peut ainsi atténuer considérablement les douleurs pour des fractures voire des infarctus du myocarde et ainsi diminuer les doses de narcotiques et morphiniques. Elle permet aussi de ralentir ou d’arrêter des saignements".

Une pratique que ce médecin a aussi contribué à introduire jusque dans les blocs opératoires. Depuis 4 ou 5 ans, les patients de l’hôpital Purpan peuvent en bénéficier pour des gastroscopies et les opérations en endoscopie digestive lorsque les anesthésies locale et générale leur sont déconseillées.

Demander une reconnaissance nationale de l’hypnose médicale

Des expériences qui font tache d’huile et convainquent de plus en plus de professionnels de santé de se former. A l’hôpital d’Albi, 80 % des urgentistes sont désormais en mesure de la pratiquer. Outre les diplômes universitaires d'hypnose médicale proposés par l’université de médecine de Rangueil ou l’Université Paul Sabatier depuis 7 ans, l’IMHETO propose une formation approfondie échelonnée sur deux ans. Il a ainsi formé 244 praticiens en 2014 dans le Sud-Ouest de la France.

Toutefois si l’acte est reconnu dans la nomenclature des actes médicaux dans le traitement de la douleur, son remboursement n’est pas pris en compte. C'est pourquoi le CFHTB, qui organise le premier congrès mondial d'hypnose le 27 et 29 août prochains à Paris, plaide pour une reconnaissance nationale du titre de thérapeute en hypnose médicale.
DELPHINE TAYAC


L'Hypnose sur France Culture

Jean Marc Benhaiem, médecin hypnothérapeute, qui a créé le premier diplôme universitaire d’hypnose médicale à la Pitié Salpêtrière. Praticien attaché dans des Centres de traitement de la douleur à Paris, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier intitulé: « Le Guide de l’Hypnose » vient d’être édité aux éditions InPress. Nous l’avions reçu dans Science publique en 2009 lors d’une émission consacrée aux opérations chirurgicales réalisées sous hypnose et à laquelle avait participé également Marie-Elisabeth Faymonville 

Marcel Chatel, ancien Chef de Service de Neurologie du CHU de Nice, hypnothérapeute à la Pitié Salpêtrière en psychiatrie adulte.

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L'hypnose médicale fait des émules en Limousin - France 3 Limousin

L'hypnothérapie est une technique curative de lutte contre la douleur qui séduit de plus en plus de médecins et de patients. Des spécialistes du domaine travaillent déjà en Limousin, où il existe même un diplôme universitaire. 

Longtemps la technique a fait peur. Associée à la manipulation ou au music-hall, elle était cantonnée au rang de simple divertissement. Aujourd'hui, de plus en plus de médecins hypnotisent leurs patients dans certains centres hospitaliers universitaire français.

L'efficacité de cette thérapie, dans la lutte contre la douleur, est désormais reconnues grâce à une meilleure connaissance du fonctionnement du cerveau. Les médecins utilisant ce type de traitement arguent qu'il permet justement d'éviter la surmédication des patients victimes de douleurs chroniques. 

Reconnaissance du milieu médical

Le procédé se popularise au point d'être désormais enseigné. Depuis 4 ans, Éric Charles, professeur et psychiatre au CHU de Limoges , coordonne un diplôme universitaire "hypnose et thérapies brèves" qui s'adresse à tous les soignants : médecins, infirmiers ou psychologues. La formation connaît un succès important."Il y a de plus en plus de candidatures. Je suis le premier surpris", s'étonne Éric Charles. Si l'essor de l'hypnose en milieu médical peut s'apparenter à un phénomène de mode, ce traitement est jugé crédible et efficace par les thérapeutes. A l'avenir, la méthode est amenée à se développer. 



Rédigé le Mercredi 1 Juillet 2015 à 16:12 | Lu 918 fois modifié le Lundi 25 Janvier 2021

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