Hypnotique SAMU ! - Actusoins
Afin de moins utiliser les drogues et d'apaiser les patients, les équipes du SAMU69-HCL pratiquent l'hypnose. C'est un des premiers* SAMU à proposer cette prise en charge humaine, tout en douceur tant pour les enfants que les adultes.
« Comme on intervient dans l'urgence, on était parfois perçus comme des cowboys du soin », regrette Raphael Distante, infirmier au SAMU 69. « Nous travaillons à un autre soin en alliance avec la victime. On utilise les capacités du patient pour qu'il soit acteur de sa prise en charge »
Une nouvelle façon de travailler née d'un projet de service
C'est Pierre Yves GueugnIaud, le chef du service qui a cru au potentiel de l'hypnose pour soulager les victimes et donner plus de sens au travail de son équipe. Celle-ci a été formée à l'hypnose conversationnelle (3 jours) et l'hypno-analgésie (7 jours) par l'Institut Français d'Hypnose. «L'équipe utilise l'hypnose dès que cela est possible, c'est une méthode rapide qui ne prend pas de temps car elle est pratiquée simultanément avec les gestes de secours », explique-t-il.
« Aujourd'hui, il nous reste à former encore plus de soignants pour qu'un grand nombre de nos interventions soit facilité par l'hypnose. Et même les personnes qui répondent au Centre 15 (Assistants de Régulation Médicale) ont intérêt à être formées. C'est avant tout une technique de communication bienveillante et positive avec laquelle il faut utiliser les bons mots ... et savoir écouter sans interprétation ni jugement !», complète-t-il.
L'équipe cite en exemple cette petite fille de 18 mois qui ne s'est pas aperçue de la pose d'une perfusion « Pour poser le saturomètre digital on explique que l'on va mettre une lumière magique toute coquine qui clignote en rouge, le scope est imagé avec ses vagues bleues. Avec l'aide de son papa nous racontons des histoires avec les animaux de la ferme, l'enfant participe. Nous sommes déjà en hypnose conversationnelle... »
Ou le cas de cette personne âgée avec une luxation complexe de l'épaule et qui a pu être soulagée de son intense douleur par l'hypnose, évacuée par la grande échelle, et transportée ... pratiquement sans antalgiques.
Des résultats déjà quantifiables
« On se rend compte que l'on pose de moins en moins de cathlons pour injecter des antalgiques », se réjouit Raphael Distante. « De même notre consommation de morphine diminue également. Mais c'est surtout dans l'apaisement des patients que nous voyons notre action ». « Ça m'a fait beaucoup de bien », explique Suzie qui avait l'épaule luxée : « J'ai pu me transporter, grâce à l'hypnose, dans un lieu que j'aimais pour une activité que j'adore et ainsi j'ai été réellement soulagée ».
Grâce à l'association des « Rêves des Lucioles » et à la Fondation des HCL, le SAMU 69 s'est également équipé de jeux pour partir en intervention quand il y a des enfants, « car sur le trottoir, on n'avait rien pour les distraire et induire l'hypnose ».
*Les SAMU de Metz et de Lille ont également commencé la même démarche mais auprès des adultes uniquement
Source : communiqué de presse Hospices Civils de Lyon
« Comme on intervient dans l'urgence, on était parfois perçus comme des cowboys du soin », regrette Raphael Distante, infirmier au SAMU 69. « Nous travaillons à un autre soin en alliance avec la victime. On utilise les capacités du patient pour qu'il soit acteur de sa prise en charge »
Une nouvelle façon de travailler née d'un projet de service
C'est Pierre Yves GueugnIaud, le chef du service qui a cru au potentiel de l'hypnose pour soulager les victimes et donner plus de sens au travail de son équipe. Celle-ci a été formée à l'hypnose conversationnelle (3 jours) et l'hypno-analgésie (7 jours) par l'Institut Français d'Hypnose. «L'équipe utilise l'hypnose dès que cela est possible, c'est une méthode rapide qui ne prend pas de temps car elle est pratiquée simultanément avec les gestes de secours », explique-t-il.
« Aujourd'hui, il nous reste à former encore plus de soignants pour qu'un grand nombre de nos interventions soit facilité par l'hypnose. Et même les personnes qui répondent au Centre 15 (Assistants de Régulation Médicale) ont intérêt à être formées. C'est avant tout une technique de communication bienveillante et positive avec laquelle il faut utiliser les bons mots ... et savoir écouter sans interprétation ni jugement !», complète-t-il.
L'équipe cite en exemple cette petite fille de 18 mois qui ne s'est pas aperçue de la pose d'une perfusion « Pour poser le saturomètre digital on explique que l'on va mettre une lumière magique toute coquine qui clignote en rouge, le scope est imagé avec ses vagues bleues. Avec l'aide de son papa nous racontons des histoires avec les animaux de la ferme, l'enfant participe. Nous sommes déjà en hypnose conversationnelle... »
Ou le cas de cette personne âgée avec une luxation complexe de l'épaule et qui a pu être soulagée de son intense douleur par l'hypnose, évacuée par la grande échelle, et transportée ... pratiquement sans antalgiques.
Des résultats déjà quantifiables
« On se rend compte que l'on pose de moins en moins de cathlons pour injecter des antalgiques », se réjouit Raphael Distante. « De même notre consommation de morphine diminue également. Mais c'est surtout dans l'apaisement des patients que nous voyons notre action ». « Ça m'a fait beaucoup de bien », explique Suzie qui avait l'épaule luxée : « J'ai pu me transporter, grâce à l'hypnose, dans un lieu que j'aimais pour une activité que j'adore et ainsi j'ai été réellement soulagée ».
Grâce à l'association des « Rêves des Lucioles » et à la Fondation des HCL, le SAMU 69 s'est également équipé de jeux pour partir en intervention quand il y a des enfants, « car sur le trottoir, on n'avait rien pour les distraire et induire l'hypnose ».
*Les SAMU de Metz et de Lille ont également commencé la même démarche mais auprès des adultes uniquement
Source : communiqué de presse Hospices Civils de Lyon
Utilisée à des fins médicales, pour arrêter de fumer... Comment fonctionne l'hypnose ? - France Télévisions
Arrêter de fumer, soigner une dépression, être opéré sans anesthésie, tout cela est aujourd’hui rendu possible par l'hypnose. Explications du psychiatre Claude Virot.
"Un sujet en phase hypnose a un cerveau qui fonctionne de manière différente d'un sujet qui est en phase de conscience ordinaire", ce sont les mots de Claude Virot, médecin en psychiatrie. Il explique alors qu'un sujet sous hypnose, a certaines parties du cerveau qui sont plus activées que d'autres. En modifiant l'état du patient, la conscience peut alors, en se focalisant sur autre chose, parvenir à en faire oublier la douleur.
L'hypnose comme outil médical
L'hypnose peut, par exemple, remplacer l'anesthésie. Pour cela, l'anesthésiste va essayer de trouver un élément marquant de la vie de son patient afin que ce dernier puisse se focaliser dessus. Cet état est alors appelé la « transe hypnotique » et est utilisé dans de nombreuses thérapies. En plus de pouvoir faire oublier la douleur, Claude Virot estime que l'hypnose peut servir de déclencheur : "L’hypnose va permettre de remettre en route des processus de conscience mais aussi des processus cérébraux, des processus de mémoire, des processus de créativité".
Un mécanisme accessible à tous
"Hypnotiser quelqu'un, c'est très facile à faire" selon le médecin en psychiatrie. Cependant, il met en garde : "pour utiliser cet hypnose-là, dans un but de soin, pour aider quelqu'un dans une situation difficile, dans un moment pénible de sa vie, ça demande beaucoup d'autres compétences et beaucoup d'autres savoirs donc il faut être d’abord professionnel de la santé".
"Un sujet en phase hypnose a un cerveau qui fonctionne de manière différente d'un sujet qui est en phase de conscience ordinaire", ce sont les mots de Claude Virot, médecin en psychiatrie. Il explique alors qu'un sujet sous hypnose, a certaines parties du cerveau qui sont plus activées que d'autres. En modifiant l'état du patient, la conscience peut alors, en se focalisant sur autre chose, parvenir à en faire oublier la douleur.
L'hypnose comme outil médical
L'hypnose peut, par exemple, remplacer l'anesthésie. Pour cela, l'anesthésiste va essayer de trouver un élément marquant de la vie de son patient afin que ce dernier puisse se focaliser dessus. Cet état est alors appelé la « transe hypnotique » et est utilisé dans de nombreuses thérapies. En plus de pouvoir faire oublier la douleur, Claude Virot estime que l'hypnose peut servir de déclencheur : "L’hypnose va permettre de remettre en route des processus de conscience mais aussi des processus cérébraux, des processus de mémoire, des processus de créativité".
Un mécanisme accessible à tous
"Hypnotiser quelqu'un, c'est très facile à faire" selon le médecin en psychiatrie. Cependant, il met en garde : "pour utiliser cet hypnose-là, dans un but de soin, pour aider quelqu'un dans une situation difficile, dans un moment pénible de sa vie, ça demande beaucoup d'autres compétences et beaucoup d'autres savoirs donc il faut être d’abord professionnel de la santé".
11e Forum de la CFHTB - Hypnose & Thérapies Brèves à Montpellier
Le CHTIP sera bien représenté cette année au 11e Forum Hypnose & Thérapies Brèves de la CFHTB, à Montpellier.
- Hypnose et médecine générale : de la proposition du médecin généraliste à la demande du patient, comment travailler le mandat ? Dr Isabelle Bouillevaux, Dr Marie-Julie Jacques
- Efficacité de l’hypnose pour la prévention de l’anxiété au cours d’une coronarographie :Etude HYPCOR Dr Nazmine GULER, CHR Metz-Thionville
- Dr Philippe AÏM
- Laurent GROSS
- Sophie TOURNOUËR
- Théo CHAUMEIL
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