Hypnoscope Février/ Mars 2020 - Actualités Thérapeutiques



Psychose autour du coronavirus : comment ne pas céder ? - Le Journal des Femmes

Anxiété, stress, méfiance, stigmatisation, traumatisme... Vivre dans un contexte d'épidémie comme celle du coronavirus peut avoir des répercussions psychologiques. Lesquelles ? Quel est l'impact d'une quarantaine ? Comment ne pas céder à la psychose ? Conseils de Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne.

La France est l'un des pays au monde les plus touchés par le Covid-19 et la psychose autour de cette épidémie mondiale ne cesse de s'intensifier, particulièrement après l'annonce de mesures inédites ("confinement général" de la population française, limitation des déplacements "non essentiels...") par Emmanuel Macron ce lundi 16 mars. Dévoilés le lendemain de l'annonce du premier décès en France dû à une contamination au coronavirus (le 26 février 2020), les résultats d'un sondage Ifop montrent que dans ce contexte épidémique, un Français sur 2 a peur de fréquenter des lieux publics comme les stades ou les transports en commun et que 61% d'entre eux avouent être inquiets pour eux et leur famille. Il s'agit là d'un niveau record d'inquiétude chez les Français à l'égard d'un virus par rapport aux dernières crises sanitaires (35% pour la grippe aviaire en 2006, 35% pour la grippe A en 2020 et 55% pour Ebola en 2014).

Épidémie de coronavirus : quels effets psychologiques ?
"Vivre dans un contexte d'épidémie n'est évidemment pas neutre d'un point de vue psychique, pose d'emblée Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne. Une épidémie mondiale est un événement traumatogène que l'on soit directement concerné ou plus à distance : cela nous confronte directement à la mort, ou du moins à une menace de mort. Ce genre d'événement peut générer une forte charge émotionnelle très difficile à contrôler, pouvant avoir de nombreuses répercussions sur le plan psychologique. "Fatigue émotionnelle, troubles du sommeil, préoccupation permanente concernant l'avenir, peur des autres, altération du jugement, troubles de l'humeur, tendance à l'hypocondrie... C'est cette batterie de répercussions psychologiques que nous retrouvons depuis le début de l'épidémie du Covid-19", décrit la psychologue. Cette situation épidémique peut affecter la santé mentale de tout le monde d'une certaine manière et on a tous notre propre façon de réagir. "Certaines personnes peuvent se sentir dépassées par les événements et ne pas comprendre ce qu'il se passe, d'autres peuvent éprouver de la peur ou de l'anxiété au quotidien. Mais si certaines ont des réactions mesurées et réfléchies, d'autres réagissent de manière plus vive. Les réactions dépendent donc de nombreux facteurs tels que notre exposition face à l'épidémie, nos expériences antérieures d'événements stressants, le soutien de notre entourage, notre santé physique, notre âge, nos antécédents personnels de troubles liés à la santé mentale…" liste notre interlocutrice.

Isolement, quarantaine : quelles conséquences psychologiques ?
La mise en quarantaine ou l'isolement forcé n'est pas une période anodine. "La première conséquence de l'isolement, c'est la stigmatisation, autrement dit, le sentiment d'être pointé du doigt, de susciter la suspicion en permanence, d'être la personne "pestiférée" à éviter ou celle par qui la maladie arrive", décrit Johanna Rozenblum. Outre cette impression de rejet, certaines personnes mises en quarantaine peuvent également avoir le sentiment de culpabilité de ne pas avoir pris les mesures nécessaires et d'avoir pu potentiellement infecter d'autres membres de leur entourage.
"Même si l'isolement est aujourd'hui mis en place pour des raisons préventives, très peu de patients se disent soulagés par cette précaution. On voit bien que les aspects négatifs prennent largement le pas sur le reste. La quarantaine est donc une expérience potentiellement traumatisante pour certains et, comme tout trauma, les symptômes (comme les troubles du sommeil, les troubles de l'humeur, une anxiété généralisée, allant jusqu'à une dépression voire un syndrome du stress post-traumatique) peuvent se manifester à distance, soit des mois ou des années plus tard sous forme de flashbacks, d'attaques de panique, d'état pathologique d'alerte ou de vigilance" détaille la spécialiste.

Y a-t-il des personnes plus à risque ?
"Il n'existe pas de typologie de la personne qui présenterait plus de risques de décompensation psychologique qu'une autre. Malgré tout, si on a une tendance à l'hyper-anxiété, si on est hypocondriaque ou si on traverse un épisode dépressif, mieux vaut prendre les devants en s'adressant à un psychologue qui pourra nous aider à traverser cette période, nous dire des mots rassurants et soulager les symptômes liés au stress", conseille la psychologue.

Quelle prise en charge ?
Une prise en charge psychologique est indispensable pour aider à surmonter ces répercussions sur le mental. Que l'on soit directement concerné par l'épidémie ou non, il ne faut pas hésiter à en parler à un professionnel de santé, même si la démarche semble difficile, qu'on souhaite éviter le sujet ou qu'on ressent de la honte à aller mal. En fonction des symptômes et du niveau de traumatisme, l'adulte ou l'enfant peut recourir à "une cellule de crise", un dispositif qui pratique une médecine psychologique d'urgence au même titre que le SAMU ou les pompiers. Constituée d'un psychiatre-référent, de psychologues et d'infirmiers spécialisés dans la prise en charge des traumatismes psychiques, cette cellule de soutien psychologique ou moral a pour but de repérer les personnes les plus fragiles psychologiquement et de les orienter le plus rapidement possible vers des spécialistes pour un suivi plus individualisé. Elles peuvent être situées dans des commissariats, dans des écoles, dans des lycées, dans des établissements de santé... Pour en savoir plus sur les cellules de crise, contactez votre préfecture départementale ou régionale ainsi que le rectorat de votre ville.

"Les thérapies brèves comme les thérapies cognitives et comportementales (TCC) semblent particulièrement bien indiquées dans ce genre de situation. En consultation, le patient peut évoquer son propre récit des événements, exprimer ses émotions, et faire part de toutes les pensées négatives que l'épidémie suscite. Un travail pourra être engagé pour soulager la personne en attendant que le climat de tension actuel s'apaise", précise Johanna Rozenblum. A savoir que d'autres méthodes comme l'hypnose ou l'EMDR (eye movement desensitization and reprocessing), peuvent aussi aider.

Comment ne pas céder à la psychose ?
Avant toute chose, il convient de se protéger soi-même ainsi que son entourage en adoptant des gestes simples recommandés par l'Organisation de la Santé : se laver fréquemment les mains avec de l'eau et du savon, ou en l'absence d'un point d'eau, utiliser du gel hydro-alcoolique, éternuer et tousser dans le pli du coude, jeter les mouchoirs directement après usage, éviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche, porter un masque si on est malade pour éviter de diffuser la maladie par voie aérienne...
Il faut limiter les sources d'informations et continuer à vivre.

La propagation du Covid-19 est certes très préoccupante, mais "pour ne pas céder à l'anxiété excessive, il faut éviter de se projeter dans des scénarios catastrophes et faire son maximum pour mettre à distance les pensées négatives tout en restant malgré tout vigilant et alerte. Pour prendre du recul, le meilleur moyen est de limiter les sources d'informations, ce qui permet d'éviter par la même occasion de lire des fake-news. Passer son temps à lire des notifications angoissantes, écouter la radio ou les chaînes d'information en continu sont des actions anxiogènes qui favorisent la panique", insiste notre interlocutrice. S'informer oui, mais avec modération, en croisant les sources et en prenant du recul. "Focaliser sa pensée n'est jamais bon, on finit par ruminer et s'empêtrer dans des pensées dysfonctionnelles qui ne font que renforcer notre malaise et nourrir notre angoisse", alerte la psychologue. Même dans un contexte d'épidémie, il faut continuer à vivre, tout en prenant les précautions nécessaires pour éviter la contamination, et se rassurer avec des informations avérées par les autorités sanitaires et les chercheurs : plus de 80% des cas sont bénins ou ne présentent pas de symptômes, il y a 13 fois plus de chances d'en guérir que d'en mourir, le taux de mortalité du nouveau coronavirus est extrêmement bas (0.2%) jusqu'à 39 ans et aucun décès n'a eu lieu chez les enfants de moins de 10 ans, des équipes de chercheurs du monde entier travaillent actuellement sur un vaccin, des thérapies, des essais cliniques...

Merci à Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne à Paris.
Anaïs Thiébaux

Apport de l’hypnose dans le traitement endovasculaire des anévrysmes de l’aorte abdominale - ScienceDirect

JMV-Journal de Médecine Vasculaire
Volume 45, Supplement, March 2020, Pages S54-S55

Objectif
L’exclusion endovasculaire des anévrysmes de l’aorte abdominale est associée à une réduction de la mortalité et morbidité précoces. En vue d’une réduction supplémentaire du risque, notamment celui lié à l’anesthésie générale (AG), l’hypnose semble représenter une alternative, chez les patients à haut risque. L’objectif de cette étude est d’évaluer la contribution de l’hypnose associée à l’anesthésie locale (AL) dans cette chirurgie.

Patients
Tous les patients ayant bénéficié d’une implantation d’endoprothèse aortique sous-rénale ou fenêtrée/branchée sous hypnose + AL de janvier 2013 à décembre 2015 ont été inclus rétrospectivement (n = 28). Une cohorte-contrôle de patients sous AG ayant été opérée durant la même période (n = 43) a été constituée. Les données péri-opératoires ont été collectées dans une base de données renseignée prospectivement.

Résultats
Vingt-huit patients (âge moyen 70,9 ans) ont été inclus dans le groupe hypnose, versus 43 patients (âge moyen 75 ans) dans le groupe contrôle. Le suivi médian était de 2,8 ± 1,9 ans. Les caractéristiques des groupes (démographie, comorbidités, anatomie) étaient comparables. Huit (28 %) endoprothèses dans le groupe hypnose et 14 (32 %) dans le groupe AG étaient supra rénales. Aucune différence significative n’a été retrouvée en termes de durée de séjour en soins intensifs (p = 06), de survenue d’endofuites, de réintervention, ou de mortalité à 30 jours (p = 1,00, p = 0,73, et 0,24, respectivement). Le groupe hypnose a bénéficié d’un usage significativement moindre de noradrénaline (0,04 ± 0,1 mg.h-1 vs 1,2 ± 4,0, p < 0,001), d’une durée opératoire inférieure (181,2 ± 71,4 min vs 214,3 ± 79,6 min, p = 0,04) et d’une durée d’hospitalisation plus courte (5,4 ± 3,2 jours vs. 8,4 ± 5,9 jours, p = 0,002).

Conclusion
L’hypnose pendant le traitement endovasculaire des anévrysmes de l’aorte n’a pas d’impact négatif sur les résultats cliniques. Elle semble réduire la nécessité de recours aux vasopresseurs, ainsi que la durée opératoire et de séjour hospitalier.

Hypnose et olfactothérapie : une approche thérapeutique originale proposée dans un service de cancérologie - Alternative Santé

Approche intégrative de la santé
Offrir des séances mixtes d’hypnose et d’olfactothérapie, c’est le pari innovant de la Clinique mutualiste de l’Estuaire, à Saint-Nazaire (44). Une dizaine d’infirmières, médecins et pharmaciens participent à ce programme. Depuis novembre dernier, la clinique propose à ses patients atteints de cancer des séances sur mesure.

C’est une petite mallette bien anodine et pourtant, depuis trois mois, l’air de rien, elle change peu à peu le quotidien des patients et des soignants en cancérologie de la Clinique mutualiste de l’Estuaire à Saint-Nazaire. À l’intérieur, quatorze petites fioles d’huiles essentielles : lavande vraie, camomille noble, pin sylvestre, bergamote, kunzea, angélique, verveine odorante, mandarine verte… « Ces essences ont été soigneusement choisies lors de la formation en aromathérapie dont nous avons bénéficié, pour leurs propriétés pharmacologiques et leur absence d’interactions néfastes avec les traitements de nos patients », explique Céline Le Noc, cadre infirmière du service oncologie.

Écartées donc les huiles essentielles aux actions hormonales comme la sauge sclarée (aux effets ostrogéniques) ou celles contenant des cétones comme le romarin CT camphre. Marion Derez, médecin généraliste au sein de l’établissement précise : « La formatrice nous a démontré l’effet des principes actifs des huiles essentielles, preuves scientifiques à l’appui. J’ai découvert un autre univers très intéressant et qui pourrait permettre d’apporter d’autres réponses là où nous sommes un peu démunis avec l’allopathie ».

Des protocoles innovants
Quatre protocoles simples ont été élaborés en interne avec des pharmaciens et des médecins de la clinique pour que tous les soignants puissent les proposer aux malades en toute sécurité. Des protocoles validés par le comité du médicament, interne à l’établissement. Les essences de plantes sont utilisées uniquement en olfaction grâce à des diffuseurs dans les chambres, ou à l’aide de petits sticks d’inhalation individuels. Pour les nausées et vomissements, les patients ont le choix entre huile essentielle de citron ou de menthe poivrée. En cas d’insomnie, ce sera plutôt orange douce ou petit grain bigarade alors que l’anxiété peut être canalisée grâce à l’épinette noire ou à la bergamote. Enfin, concernant les mauvaises odeurs souvent incommodantes en cancérologie, le citron ou l’orange douce sont préconisées.

Pour son nouveau programme de soins de supports, la Clinique de l’Estuaire va même plus loin encore dans l’innovation en combinant aromathérapie et séances d’hypnose, une alliance thérapeutique encore peu répandue. Émilie Fouilleul, une infirmière du service cancérologie, a initié ce projet avec l’aide de Céline Le Noc : « J’ai passé un diplôme universitaire d’hypnose et je souhaitais que nous ayons un vrai temps d’écoute dédié à nos patients. Nous avons monté ce projet et 10 personnes de la clinique ont été formées aussi bien à l’aromathérapie qu’à l’hypnose. Je pratique à présent des séances d’hypnose en utilisant les huiles essentielles pour renforcer les effets demandés par les patients, et ça fonctionne très bien ! Leur faire choisir une odeur agréable en début de séance crée un vrai lien ». À présent, chaque vendredi, comme Émilie, elles sont quatre infirmières à tourner sur le planning pour proposer des séances aux patients.

Du côté des patients
Curieuse de nature, Tiffel, 54 ans, a tenté l’expérience pour l’aider à faire face à son cancer rectal : « J’ai choisi une huile essentielle d’épinette noire, l’infirmière m’a posé des lunettes olfactives imprégnées de cette odeur. Je suis partie en hypnose pour une balade à cheval ; à la fin, je me suis mise à pleurer, libérée d’un grand poids. Je suis repartie avec un stick d’inhalation que j’ai mis dans mon sac. C’est devenu un réflexe, je le respire pour désamorcer la douleur. Ça m’a beaucoup apporté et j’ai refait plusieurs séances ensuite ».

Les demandes portent souvent sur des problèmes d’anxiété et de nausées liées à la maladie : « En tant qu’infirmière, je vois vraiment les bienfaits des séances combinées d’hypnose et d’aromathérapie , constate Émilie Fouilleul . Les gens sont ensuite plus calmes, plus sereins, avec des outils efficaces pour gérer eux-mêmes les effets indésirables de leurs traitements ».

La cinquantaine pétillante, Françoise a voulu elle aussi expérimenter ce nouveau type de soins : « C’est incroyable comme ça m’aide pour mes traitements contre le cancer du sein. J’ai choisi le citron pour lutter contre les nausées. Le travail que j’ai associé à cette odeur en hypnose m’a évité de prendre des médicaments chimiques en plus. Après, j’ai changé d’huile essentielle car je crois que j’ai trop associé le citron à la chimio alors quand je le sentais à l’extérieur, ça me déclenchait des nausées. » Françoise en a parlé à son infirmière Émilie qui veille à ajuster les protocoles au fur et à mesure des séances : « Chacun choisit l’huile essentielle qui lui correspond et peut en changer, c’est une règle très importante pour que je puisse m’adapter à l’évolution personnelle de chacun. D’autant que la chimiothérapie modifie beaucoup la perception des odeurs ». Pour Françoise, ces séances sont un vrai soutien : « Aujourd’hui, je sens à quel point elles me permettent de retrouver de l’énergie. Et penser pendant quelques minutes à autre chose que la maladie, quel soulagement ! ».

Des enseignements à tirer
Afin d’accompagner au mieux chacun de ses patients, Émilie n’hésite pas à faire appel à Alexia Blondel, la spécialiste en aromathérapie qui les a formés. Pour cette dernière, le suivi pédagogique est essentiel surtout dans les premiers mois de mise en place : « Quand on fait des séances mêlant hypnose, relaxation et huiles essentielles, c’est une expérience de vie unique. Ce n’est pas un protocole lambda d’aromathérapie, c’est une rencontre entre une personne et une plante, avec les personnalités de chacune. Cette huile essentielle nous transmet des informations importantes pour notre système nerveux au-delà de son odeur. D’où la nécessité de prendre en compte la réaction de chaque patient par rapport à la plante qu’il choisit ».

Au-delà de cet espace d’évasion bienvenue, ce type de soins pourrait agir sur la consommation de médicaments antistress, espère le Dr Derez : « Nous n’avons pas encore assez de recul pour le moment, mais nous avons bon espoir que ça aide les patients à stabiliser leur prise d’anxiolytiques ». La clinique proposait déjà des soins supports de bien-être en acupuncture, massage et esthétiques. Cette offre supplémentaire, innovante, accompagne des patients de plus en plus attirés par des thérapies alternatives, surtout lorsqu’ils sont confrontés à la maladie, analyse Céline Le Noc : « Nous avons des personnes qui nous demandent régulièrement d’être soignés par des médecines naturelles avant de faire des traitements chimiques. Nous former à l’aromathérapie est une manière sécurisante et professionnelle de pouvoir leur répondre sur les possibilités et les limites des principes actifs des plantes ».

À présent, lorsque les équipes soignantes se retrouvent pour échanger sur leurs journées, souvent difficiles, des effluves de bergamote ou d’orange douce baignent l’atmosphère.

Certes, il faudra plusieurs mois pour tirer des enseignements de ce programme de soins expérimentant hypnose et olfactothérapie. Une initiative ponctuelle qui pourrait inspirer d’autres centres de santé, même si elle nécessite des moyens pour la déployer. Pas évident dans le contexte ultra-tendu des milieux hospitaliers français, et pourtant ces soins alternatifs sont aussi bénéfiques pour les patients que pour leurs soignants.
Caroline Pelé
Numéro 76.

Rédigé le Mardi 24 Mars 2020 à 15:13 | Lu 497 fois modifié le Mardi 24 Mars 2020