Hypnoscope Février 2015 - Actualités Thérapeutiques



«L'hypnose est avant tout une pratique médicale» - Le Figaro

INTERVIEW - Auteur du «Grand livre de l'hypnose » (Eyrolles), le Dr Grégory Tosti enseigne l'hypnose médicale à Paris-VI et exerce à l'hôpital Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt).
 
LE FIGARO. - L'hypnose a parfois des airs de magie… Comment fonctionne l'hypnose thérapeutique?
Dr Grégory TOSTI. - L'hypnose thérapeutique est une expérience de modification perceptive. En modifiant nos représentations, elle permet de changer la manière dont on perçoit un élément, de dédramatiser une situation, de remettre un problème en perspective… Ainsi la cigarette perd son attrait irrésistible, un événement du passé qui nous obsédait retrouve sa juste place dans nos mémoires, les conflits au travail ne nous perturbent plus.

Est-ce de la psychologie ou de la neurologie?
On considère qu'en hypnose le patient est embarqué tout entier dans l'expérience. Corps et esprit, psyché et soma. Mais le développement des neurosciences, en particulier de l'imagerie fonctionnelle, a montré que des modifications importantes et reproductibles de l'activité cérébrale apparaissent pendant l'expérience hypnotique. Les zones cérébrales concernées sont, entre autre, celles qui sous-tendent la perception corporelle, la production d'images mentales ou le traitement de l'information émotionnelle. Il existe donc un substrat neurologique aux changements produits par l'expérience hypnotique.

Faut-il être médecin pour pratiquer l'hypnose thérapeutique?
On peut être capable de provoquer des phénomènes hypnotiques sans être professionnel du soin, cela ne veut pas veut dire qu'on est capable de soigner une douleur, une phobie, une anxiété, une addiction, une psychose ou entretenir une hypnoanalgésie pendant un acte chirurgical. Tout ceci est affaire de bon sens: seul un psychiatre est habilité à traiter des pathologies psychiatriques, un anesthésiste à induire une analgésie au bloc opératoire, etc. L'hypnose n'est qu'un outil qui s'ajoute au savoir-faire et à l'expérience, il est donc essentiel de faire appel à un professionnel de la santé (médecin, mais aussi psychologue, sage-femme, chirurgien dentiste, etc.).

Dans quels domaines l'hypnose est-elle utilisée ou pourrait-elle l'être?
Ses champs d'application sont très larges. En cabinet ou à l'hôpital, elle a trouvé une place de choix dans la psychiatrie, la médecine psychosomatique, la médecine interne, la dermatologie, la gastro entérologie, le traitement de la douleur chronique, l'obstétrique, la pédiatrie, plus récemment la gériatrie et les soins palliatifs. Elle peut accompagner des patients atteints de maladies graves, comme des cancers: cela ne veut évidemment pas dire que l'hypnose «guérit» le cancer, mais qu'en changeant la manière dont les traitements sont perçus, on peut réduire les effets secondaires et améliorer la récupération et la gestion du stress, donc vivre les soins dans un contexte plus paisible.

Y a-t-il des gens plus ou moins sensibles?
Les études sur la suggestibilité montrent qu'il existe dans la population 10 % de personnes très sensibles à la suggestion (ce qui n'a rien à voir avec le fait d'être ou non influençable dans la vie courante), 80 % moyennement sensibles et 10 % peu sensibles. Cependant, l'hypnose est toujours possible. Il suffit de trouver le bon chemin.

Y a-t-il des limites à ce que l'on peut faire faire aux patients?
Dans le contexte de l'hypnose médicale, la relation patient-thérapeute doit être honnête et explicite ; avec ou sans hypnose, le professionnel de soin est lié par l'éthique qui s'applique à sa profession. Par ailleurs, le thérapeute ne fait qu'accompagner le patient dans l'expérience de l'hypnose, qui ne permet pas de lui faire faire quelque chose qu'il ne veut pas faire. Il n'y a pas de notion de «prise de pouvoir» ou de «perte de contrôle», ce sont des idées reçues véhiculées par l'hypnose de spectacle.

Qu'est-ce qui différencie l'hypnose thérapeutique de celle des salles de spectacle?
C'est le contexte qui change tout. Dans le contexte du soin, on cherche à rendre au patient sa liberté. Dans l'hypnose de spectacle, on utilise une hypnose directe et autoritaire sur des personnes très suggestibles pour en faire des marionnettes et les faire obéir aux suggestions les plus farfelues, dans le seul but de divertir le public.

Cette hypnose de spectacle vous fait-elle du tort?
Oui, elle fait du tort aux patients comme aux hypnothérapeutes. D'abord parce que l'hypnose pratiquée en dehors de tout cadre thérapeutique peut être dangereuse. Une contre indication classique est l'existence de troubles dissociatifs: il faut alors utiliser des techniques spécifiques, sinon l'hypnose est susceptible d'aggraver la dissociation.
En outre, l'hypnose de spectacle véhicule une mauvaise image d'une expérience fondamentalement humaine qui, maniée avec respect et savoir faire, permet de remettre le patient dans le mouvement de la vie. À l'origine, l'hypnose est une pratique médicale qui s'est transmise de génération en génération de médecins jusqu'à nos jours. Sa fonction première est le soin.
Soline Roy

Israël : découverte du lien entre Stress et Douleur physique - SiliconWadi

D’après une étude menée par le Prof. Ruth Defrin du Département de physiothérapie de la Faculté de médecine de l’Université de Tel-Aviv, sa doctorante Nirit Geva et le Prof. Jens Pruessner de l’Université McGill, un stress psychologique aigu réduit la capacité d’une personne à résister à la douleur physique. L’étude, qui vient d’être publiée dans la revue Pain, montre qu’un stress soudain provoque une intensification significative de la sensation douloureuse et une diminution considérable de la capacité du corps à inhiber la douleur. Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont mesuré les seuils de sensibilité et de résistance à la douleur de 29 sujets masculins en bonne santé qui venaient de subir le test dit “de tâche stressante”, mis au point par le centre d’imagerie médicale de Montréal (Montreal Imaging Stress Task – MIST). Le MIST est un test psychologique au cours duquel les participants sont invités à résoudre des exercices d’arithmétique chronométrés sur ordinateur.

Cet article a été initialement publié par ©siliconwadi.fr. Lire la suite ici ► siliconwadi.fr/16881/israel-decouverte-du-lien-entre-stress-et-douleur-physique
recevant immédiatement un message “vrai” ou “faux”. L’effet de stress provient du fait que seules 20 à 45% de leurs réponses, qu’elles soient exactes ou non, seront évaluées comme correctes, les sujets ayant préalablement été informé que le score moyen de réussite se situe entre 80% et 90%. Ils sont donc constamment informés de leur “mauvaise performance”, sans avoir aucun moyen d’améliorer leur score, quels que soient leurs efforts. Pour mesurer les effets du stress sur la perception douloureuse, les participants ont été soumis à une série de tests communément utilisés en médecine et en psychologie pour évaluer les seuils de sensibilité et de résistance à la douleur, avant et immédiatement après l’exposition au MIST. Dans l’un d’eux, par exemple, ils étaient invités à signaler le moment où un stimulus de chaleur devenait douloureux. “Nous avons divisé le groupe en fonction des niveaux de stress” commente le Prof. Defrin. “Nous avons constaté que non seulement le stress psychosoci...

Cet article a été initialement publié par ©siliconwadi.fr. Lire la suite ici ► siliconwadi.fr/16881/israel-decouverte-du-lien-entre-stress-et-douleur-physique

================= FIN DE CITATION =================

ATTENTION !!! Le contenu de ©siliconwadi.fr est protégé par le droit d'auteur.
La reproduction des articles en entier est strictement interdite!
La reproduction des articles en entier peut entraîner le blocage de votre adresse IP.
Nous vous exhortons à respecter l'usage et à ne pas dépasser la limite de 1 000 caractères, suivie par la référence exacte comme indiqué ci-dessus.
D’après une étude menée par le Prof. Ruth Defrin du Département de physiothérapie de la Faculté de médecine de l’Université de Tel-Aviv, sa doctorante Nirit Geva et le Prof. Jens Pruessner de l’Université McGill, un stress psychologique aigu réduit la capacité d’une personne à résister à la douleur physique. L’étude, qui vient d’être publiée dans la revue Pain, montre qu’un stress soudain provoque une intensification significative de la sensation douloureuse et une diminution considérable de la capacité du corps à inhiber la douleur. Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont mesuré les seuils de sensibilité et de résistance à la douleur de 29 sujets masculins en bonne santé qui venaient de subir le test dit “de tâche stressante”, mis au point par le centre d’imagerie médicale de Montréal (Montreal Imaging Stress Task – MIST). Le MIST est un test psychologique au cours duquel les participants sont invités à résoudre des exercices d’arithmétique chronométrés sur ordinateur, recev...

Cet article a été initialement publié par ©siliconwadi.fr. Lire la suite ici ► siliconwadi.fr/16881/israel-decouverte-du-lien-entre-stress-et-douleur-physique

================= FIN DE CITATION =================

ATTENTION !!! Le contenu de ©siliconwadi.fr est protégé par le droit d'auteur.
La reproduction des articles en entier est strictement interdite!
La reproduction des articles en entier peut entraîner le blocage de votre adresse IP.
Nous vous exhortons à respecter l'usage et à ne pas dépasser la limite de 1 000 caractères, suivie par la référence exacte comme indiqué ci-dessus.

Le cancer du sein opéré sous hypnose à l'Institut Curie - Le Figaro

REPORTAGE - Pour certaines patientes qui ne souhaitent pas subir d'anesthésie générale, il est parfois possible d'intervenir sous hypnose.
 
Mardi, 10 h 12, bloc opératoire de l'Institut Curie. La vision est saisissante pour l'observateur qui se place à l'endroit où un vaste champ opératoire stérile sépare la tête de la patiente du reste de son corps. D'un côté, la malade en état hypnotique capable de parler, de l'autre son corps soumis sous le scalpel du chirurgien.

Côté corps, le sein droit est largement ouvert depuis que la chirurgienne-oncologue, le Dr Séverine Alran, en a ôté un morceau de la taille d'une grosse noix. «Je sens bien la tumeur (cancer, NDLR)», commente le Dr Alran en écrasant délicatement entre ses doigts la pièce anatomique dans laquelle se niche un cancer d'un peu moins de 1 cm de diamètre.
Côté tête, c'est le territoire du Dr Aurore Marcou secondée de Tania, l'infirmière anesthésiste qui veille sur les différents capteurs pour signaler la moindre anomalie. Car depuis le début de l'intervention, 50 minutes plus tôt, le docteur Marcou est complètement concentré sur sa patiente éveillée. Elle ne cesse de lui parler d'une voix douce et monocorde.
Éveillée? Pas tout à fait. Plutôt maintenue à un stade de conscience modifiée appelé état hypnotique. «J'entendais tout, j'étais dans un demi-sommeil, racontera la patiente, Danièle, âgée de 66 ans, une demi-heure après l'intervention, je me rappelle avoir entendu la chirurgienne dire que le ganglion sentinelle était négatif.» Car sous hypnose on se souvient de l'intervention.

Elle aussi opérée sous hypnose il y a quelques mois pour une mastectomie partielle, Marie-Claudine se souvient très bien avoir «parlé bateau» avec la chirurgienne en cours d'intervention: «Je venais de refaire mentalement l'ascension du Kilimandjaro. Je l'ai faite il y a quelques années. Un très bon souvenir», raconte-t-elle.

«Le rôle du médecin hypnothérapeute est d'accompagner la patiente dans un univers chaleureux, plein de sensations et de souvenirs agréables», explique le Dr Marcou. Au moment où le scalpel du Dr Alran était à la recherche du ganglion sentinelle à ôter au fond du creux axillaire, le Dr Marcou murmurait à l'oreille de Danièle, téléportée sur la plage de Valras: «Vous sentez l'eau vous caresser les orteils, cette fraîcheur se glisse autour de vos chevilles. Vous profitez pleinement de ces sensations.»

Pourquoi avoir choisi l'hypnosédation plutôt que le «confort» de l'anesthésie générale?
«Ce qui me faisait le plus peur, ce n'était pas l'opération mais l'anesthésie générale, répond Danièle. C'est ma douzième intervention chirurgicale et je n'ai pas toujours eu des réveils faciles. Celle-là, je peux vous dire que je la referai si c'était nécessaire», ajoute-t-elle.

«Un véritable triangle de confiance»

«Les patientes sont préparées de la même façon pour une opération sous hypnose que pour une intervention classique, insiste le Dr Marcou, par contre nous utilisons des produits qui n'ont pas d'effet sur la pression artérielle, la respiration ou la conscience.» D'où le réveil ou, pour être exact, l'émergence de l'état hypnotique aussi facile que la sortie d'un rêve éveillé.
Peut-on tout de même avoir mal pendant l'intervention? «Lors de mon opération, raconte Marie-Claudine, il y a eu deux moments où j'ai ressenti une petite douleur, je l'ai signalée à l'anesthésiste qui a aussitôt fait ce qu'il fallait.» Car bien sûr, la patiente est perfusée et hydratée dans les conditions d'un bloc traditionnel.
«La patiente reçoit un morphinique de très courte durée d'action pendant l'intervention et une dose permettant de couvrir la période postopératoire», détaille l'anesthésiste. Avant l'intervention, pas besoin de prémédication mais, bien sûr, une anesthésie locale sur les zones de la peau qui vont être incisées.
«C'est un véritable triangle de confiance qui se noue entre soi, l'anesthésiste et le chirurgien, se souvient Marie-Claudine. On perçoit très bien l'harmonie qui se tisse.» Une harmonie tellement forte qu'elle peut même parfois dépasser son objectif. Un collègue anesthésiste-hypnothérapeute m'a raconté que pendant une intervention c'est le chirurgien qui lui a demandé d'arrêter un instant de parler car il était lui aussi en train de glisser vers un état de conscience modifié.
Damien Mascret
 

Ambulatoire : l’anesthésie des enfants par l’hypnose - Réseau CHU / CHU Montpellier

Grains de beauté congénitaux, lésions dermatologiques … Pour ces interventions superficielles et peu invasives réalisées sur l’enfant, l’hypnose représente une bonne alternative à l’anesthésie et à la gestion de la douleur, sans risque de complication médicamenteuse. Appelée aussi « distraction positive », l’hypnose est particulièrement adaptée au profil des jeunes patients. Avec plus d’une soixantaine d’interventions réalisées sous hypno-analgésie chez les 6 - 15 ans à l’hôpital Lapeyronie depuis 2012, le CHRU de Montpellier a pu développer une réelle expertise.
 
Avant l’essor de l’hypnose, les interventions mineures chez l’enfant devaient être effectuées sous anesthésie générale alors qu’une anesthésie locale ou locorégionale suffisait chez l’adulte. Cette particularité était liée aux spécificités de l’analgésie, à la limitation des doses d’anesthésiques locaux utilisables, aux difficultés de rester immobile pour l'enfant et à la gestion de l’angoisse périopératoire.

Avec l’hypnose, les équipes disposent d’un nouvel outil. L’enfant « baigne » dans un état favorable à une intervention chirurgicale sous anesthésie locale. Sans être agréable, cette opération n’est plus ressentie comme douloureuse. Grâce à leur imagination spontanée, les enfants à partir de 6 ans sont d’ailleurs plus réceptifs que les adultes à cette technique.
 
En pratique
L’hypno-analgésie est faite en association à une prémédication et une anesthésie locale par pommade (Emla®), complétée par des anesthésiques locaux tamponnés. Les interventions, sélectionnées par le chirurgien concernent généralement les chirurgies plastiques cutanées. L’hypno-analgésie est réalisée par les infirmiers anesthésistes (IADE) ayant suivi une formation « Initiation aux techniques d'hypno analgésie » dispensée par le CHRU de Montpellier ; les enseignements étant assurés par des formateurs de l’Institut Français d'Hypnose (IFH).
 
Au CHRU de Montpellier, les soixante premières interventions ont donné des résultats très encourageants. Parfaitement adaptée à la prise en charge ambulatoire de l'enfant, cette alternative est de plus en plus souvent proposée par les équipes de chirurgie et d’anesthésie pédiatriques du CHRU dirigées par le Pr Guillaume Captier, chirurgien plastique pédiatrique et le Pr Christophe Dadure, anesthésiste. 
 
Une étude prospective scientifique est actuellement en cours pour évaluer les bénéfices de l’hypno-analgésie par rapport à l’anesthésie générale en pédiatrie.
 
En savoir plus sur
L’hypno-analgésie désigne la réduction de la douleur à l’aide de l’hypnose. En effet, il est important que la douleur ne soit pas complètement supprimée par l’hypnose car elle est le seul moyen que possède l’organisme pour indiquer un problème.
 
L’hypnose médicale est une méthode reconnue pour la gestion de l’angoisse au cours de la réalisation de gestes de soins plus ou moins invasifs, que ce soit chez l’adulte ou l’enfant. Elle se caractérise par un état de conscience modifié qui permet d’être à la fois "ici et ailleurs" (voyage). L’individu plonge ainsi dans son imaginaire pour s’extraire d’une situation inconfortable. Cette technique est également appelée « distraction positive » par le corps médical.
L’effet de l’hypnose sur le ressenti de la douleur est connu depuis longtemps. La diminution de l’inconfort ressenti et de la douleur a été démontrée à partir d’examens réalisés sous IRM fonctionnelle.

L'hypnose en milieu hospitalier - TV Vendée

Sylvie Vrignaud, médecin anesthésiste au centre hospitalier de Challans, était l'invitée de La Grande Emission, sur TV Vendée.
 

Interview du Dr Claude Virot - France Info

Dans le cadre de la journée mondiale contre le cancer, France Info recevait le Dr Claude Virot, mercredi 4 février 2015. L'occasion de nous expliquer en quoi consiste la pratique de l'hypnose dans les blocs opératoires, notamment les opérations de certains cancers.
Le Dr Claude Virot rappelle que l'hypnose est une technique ancienne que l'on a réactualisée de manière importante depuis trente ans.
Trois points essentiels : il faut que le patient soit moteur, coopérant et en confiance avec le thérapeute.

Retrouvez l'interview ici :

http://www.hypnoses.com/content/uploads/2015/02/interview_claude_france_info_040215.mp3


Et si vous accouchiez sous hypnose ? Allo Docteurs - France 5

L'hypnose s'apprend lors des séances de préparation à l'accouchement. Contractions, douleurs ou forceps… Celui que l'on présente parfois comme le plus beau jour de la vie d'une femme peut aussi être l'un des plus douloureux. Alors pour vivre pleinement la naissance en étant moins dérangées par les douleurs, certaines patientes choisissent un accompagnement original pendant leur grossesse : des cours d'hypnose.

Certaines maternités proposent des séances de préparation à la naissance par hypnose. L'idée, c'est que la peur et l'appréhension de l'accouchement accentuent les douleurs. Les formateurs apprennent aux femmes à atteindre un état appelé transe hypnotique afin de supporter sereinement les douleurs liées aux contractions.

L'hypnothérapeute les aide à se focaliser sur une couleur ou un endroit rassurant. Les patientes restent conscientes de ce qu'il se passe mais si la transe est suffisamment profonde, elles arriveront peut-être à dissocier leur esprit de leur corps, c'est-à-dire à moins ressentir la douleur physique comme l'explique Thibaut Delafontaine, sage-femme : "On ne va pas retirer la sensation de la naissance, on va retirer l'aspect négatif, la douleur. Le but est pour certaines patientes qui ne souhaitent pas ou qui ne veulent pas avoir de péridurale d'avoir accès à un accouchement sans péridurale et dans un maximum de confort possible pour elles. Mais pour les femmes qui souhaitent ou veulent avoir une péridurale, on va leur permettre d'avoir une première partie de travail plus simple, plus calme, plus tranquille et avoir au minimum une relaxation profonde".

Aujourd'hui des hôpitaux proposent cette méthode aux futures mères dans plusieurs villes, notamment à Paris, Lille, Rouen, Strasbourg, ou encore à Toulouse.

Retrouvez la vidéo : http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-et-si-vous-accouchiez-sous-hypnose--15581.asp?1=1

Les opérations sous hypnose se multiplient dans les hôpitaux - Le Matin

Narcose - Utilisée pour certains types d’intervention, l’hypnosédation évite les effets secondaires de l’anesthésie classique. Des avantages qui expliquent qu’elle se répand en Europe, y compris en Suisse.

Longtemps considérée comme à la frontière de la science et de l’occultisme, l’hypnose a mis du temps à se débarrasser des préjugés qui l’entourent et à se faire une place dans le milieu hospitalier. En Suisse romande, c’est le médecin anesthésiste Alain Forster qui a introduit cette technique aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) dans les années 70 déjà pour soulager la douleur, notamment au moment des changements de pansements sur les grands brûlés.

Désormais, certaines opérations sont réalisées sous hypnose. Mais cela ne signifie pas que l’opération se pratique à vif. Cette technique, qui combine une anesthésie locale, une hypnose et éventuellement une légère sédation intraveineuse pour aider le patient à se détendre sans pour autant le faire dormir, est appelée hypnosédation. Pendant l’intervention, l’opéré est surveillé comme pour une anesthésie générale et peut être endormi à tout moment si cela s’avère nécessaire.

L’avantage de cette méthode est qu’elle évite les effets secondaires d’une anesthésie générale et ses complications éventuelles. Les suites opératoires sont également plus favorables. Le vécu du patient est par ailleurs très différent car il sort de son rôle passif pour devenir acteur de sa propre intervention: en effet, il doit se concentrer sur l’hypnose pour qu’elle soit efficace. Il se découvre alors des compétences insoupçonnées. L’ensemble de ces facteurs permet au patient de récupérer plus rapidement, de ressentir moins de douleurs et réduit les complications postopératoires.

Pour quelles opérations?

L’hypnosédation ne convient pas aux interventions en profondeur (chirurgie abdominale ou thoracique, mise en place de prothèses, par exemple). En revanche, elle peut être proposée pour celles qui peuvent s’effectuer sous anesthésie locale, comme l’ablation de la thyroïde et la chirurgie plastique du sein.

Cette technique se répand en Europe. Le pays en pointe est la Belgique, grâce à Marie-Elisabeth Faymonville, anesthésiste pionnière dans le domaine. En comparaison, la Suisse accuse un net retard. Aux HUG, il est toutefois possible de se faire opérer sous hypnosédation mais l’offre est fluctuante car la mise en œuvre de cette technique exige un partenariat sans faille entre le patient, l’anesthésiste et le chirurgien. «Comme nous sommes dans un hôpital universitaire, ce partenariat est parfois difficile à organiser en raison de la complexité de l’institution. Mais le développement de cette pratique est bien accepté au bloc opératoire», explique Adriana Wolff, médecin adjoint du Service d’anesthésiologie.

Comment ça se passe?

L’anesthésiste rencontre son patient une fois avant l’opération comme lors d’une intervention classique. «Nous lui expliquons en quoi consiste une opération en hypnosédation et nous nous assurons de sa motivation, poursuit Adriana Wolff. Nous demandons s’il y a des choses qu’il n’aime pas du tout, des phobies, pour éviter de les évoquer pendant l’hypnose. Nous définissons quel est son canal sensoriel préférentiel (vue ou audition). Nous pouvons aussi lui demander de définir un endroit qui lui est agréable et qui servirait de lieu de confort pendant l’hypnose. Ensuite, les choses peuvent se dérouler très différemment. La personne peut ne pas suivre ce qu’on lui dit et s’engager dans d’autres pensées sans que cela porte à conséquence. Il peut aussi y avoir des passages plus difficiles pour le chirurgien. Nous intégrons alors ces difficultés dans nos suggestions hypnotiques. Par exemple si le patient s’imagine une balade à vélo, on lui dira «on est en train de monter une pente difficile, il va falloir pédaler plus fort!»
Et la difficulté s’intégrera dans son hypnose.» Cette technique demande que l’anesthésiste soit complètement présent car, comme le dit Adriana Wolff, lui et le patient «sont en résonance».

Et le chirurgien?

A Genève, des opérations de la thyroïde se déroulent régulièrement sous hypnosédation. Qu’est-ce que cela change pour le chirurgien? «Nous devons avoir une collaboration encore plus étroite avec l’anesthésiste, répond Frédéric Triponez, chef de la chirurgie thoracique et endocrinienne. Il faut être très attentif, très réactif, être prêt à ralentir si l’anesthésiste le demande. Nous devons aussi anticiper avec lui les moments plus douloureux pour qu’il puisse approfondir l’hypnose ou nous demander d’ajouter un peu d’anesthésique local. Parfois, le patient bouge ou se retrouve dans un certain inconfort. Il faut alors attendre un peu, ce qui, bien sûr n’arrive pas avec les patients sous anesthésie générale!»

Une impression un peu étrange les premières fois, mais le professeur consent volontiers à ces contraintes. «Je ne pousse pas les patients à recourir à cette technique car je pense qu’il faut une forte motivation. Mais c’est une alternative pour ceux qui veulent éviter une anesthésie générale», conclut Frédéric Triponez.
Marie-Christine Petit-Pierre
 
 

L’hypnose en chirurgie - France Inter

L'hypnose est utilisée depuis de longues années en médecine, pour soigner des addictions, des troubles alimentaires, des problèmes psychologiques, et aussi pour arrêter de fumer.
Elle l'est aussi, et c'est beaucoup plus récent, en chirurgie et en cancérologie.
Ainsi, elle permet d'éviter une anesthésie générale qui comporte des risques pour des personnes avec des problèmes cardiaques, respiratoires.

Reportage à l’Institut Curie :

L_hypnose en chirurgie.mp3  (5.15 Mo)


Le Dr Claude Virot répond aux questions de France Bleu Armorique

Le Dr Claude Virot était l'invité de France Bleu Armorique le 24 février. L'occasion de répondre à de nombreuses questions que l'on peut se poser sur l'hypnose, et notamment sur la différence entre hypnose médicale et hypnose de spectacle.

La question du jour-dr-claude-virot.mp3  (16.11 Mo)


Hypnose. Un congrès pour encadrer une discipline au succès fou - Ouest France

2 000 experts mondiaux sont attendus, à Paris en août, à l'occasion du Congrès mondial de l'hypnose. Ils souhaitent y poser les bases d'un encadrement de leur profession.
 

Outil thérapeutique de plus en plus utilisé dans les soins, l'hypnose tiendra son prochain Congrès mondial à Paris. L'occasion de donner de la visibilité aux bienfaits de cette discipline, dont l'utilisation est croissante aussi bien en psychologie et psychothérapie qu'aux urgences, dans le cadre d'interventions chirurgicales, en cancérologie, pédiatrie ou dentisterie.
Une formation, un diplôme Et si ce Congrès ne doit se tenir que dans près de 7 mois, du 27 au 19 août, il est déjà très attendu. Car, outre la valorisation de la pratique, les 2 000 experts entendent également poser les revendications de la profession.
Président du congrès et futur président de la Société internationale d'hypnose, le Rennais Claude Virot, médecin psychiatre et directeur du centre de formation Emergences, milite ainsi pour « une reconnaissance de la formation par un diplôme officiel, comme l'homéopathie ou l'acupuncture. On souhaite aussi que seuls des professionnels de santé puissent enseigner l'hypnose ou utiliser l'hypnose, et enfin que cette discipline reste dans un cadre médical », autrement dit, que celle-ci quitte le monde du spectacle…

500 professionnels formés à Rennes chaque année

« Certains pays ont des législations plus claires que la nôtre, comme l'Italie, où la loi s'est saisie de cette méthode de soins pour la cadrer et la maintenir dans le cadre médical », justifie d'ailleurs le médecin qui, par le biais du centre rennais Emergences, forme chaque année environ 500 professionnels de santé à cette discipline.
Inventée en France en 1780 et destinée notamment à aider un patient à « focaliser son attention ailleurs que sur sa douleur, malgré un contexte d'angoisse, de stress, et de bruit », l'hypnose est, aujourd'hui, de plus en plus utilisée dans le traitement de la dépression et des troubles du sommeil.

 


Rennes: L’hypnose médicale fait de plus en plus d’adeptes - 20 Minutes

Un médecin rennais organise en août un congrès international sur la displicine...

«On a souvent la perception de l’hypnotiseur qui prend le contrôle d’un patient, l’image du serpent aux yeux qui tournent dans le Livre de la Jungle». Formé à l’hypnose il y a près de 30 ans, le psychiatre rennais Claude Virot a passé sa carrière à lutter contre les clichés qui entourent sa discipline. Fondateur de l’institut de formation Emergences en 1994 à Rennes, le médecin est aujourd’hui à la tête de la Société internationale d'hypnose. En août, il sera entouré de plus de 2.000 professionnels du monde médical à l’occasion d’un grand congrès mondial sur l'hypnose qui se tiendra à Paris. L’occasion pour la profession de s’afficher au grand jour, alors que les praticiens sont de plus en plus nombreux à se former. «Le problème de l’hypnose, c’est qu’il n’y a aucune loi pour encadrer la pratique. L’un de nos objectifs, ce serait de poser des règles éthiques que tout le monde respecte», explique Claude Virot.

On parlait auparavant de rêve éveillé

Ce psychiatre s’est aujourd’hui spécialisé dans la formation à l’hypnose auprès du personnel médical. «L’idée c’est de focaliser l’attention du patient sur ce qui l’intéresse, qu’il se projette sur un endroit où il se sent bien pour lui faire oublier son stress ou sa douleur. On parlait auparavant de rêve éveillé», détaille le docteur Virot. Des sages-femmes, des psychologues, des anesthésistes de la France entière se déplacent pour s’initier à l’hypnose. Brancardier au Samu des Côtes d’Armor, Franck Garden-Breche s’est formé en 2006. «A l’époque j’avais dû payer les cours de ma poche. Mon employeur refusait que ce soit considéré comme un congé-formation», explique-t-il.
L’hypnose, le brancardier s’en sert «tous les jours». «Quand j’interviens sur un accident de la route, je peux limiter le stress et l’effet de la douleur. On peut aussi jouer sur la perception du temps. On a ainsi moins recours aux traitements médicaux comme la morphine. On limite aussi le stress post-traumatique», explique le docteur costarmoricain. Preuve de l’engouement suscité, les formations des collègues du docteur Garden-Breche sont aujourd’hui financées par l’hôpital de Saint-Brieuc.

«Tout s'est arrêté»

Et si les professionnels sont de plus en plus nombreux à se former, c’est bien que la demande augmente chez les patients. Diane, 35 ans, a souffert de migraines chroniques pendant près de 20 ans. «Ça devenait invivable. J’ai vu beaucoup de neurologues, je prenais de la codéine, de la morphine, mais rien ne me soulageait», raconte la jeune femme. En octobre, elle a profité de trois séances d’hypnose, sur les conseils d’un ami. «Après le dernier rendez-vous, j’ai été malade pendant une semaine, c’était horrible. Et puis tout s’est arrêté. Aujourd’hui, j’ai encore quelques douleurs mais ça n’a rien à voir. Je suis vraiment étonnée du résultat», poursuit Diane.
Aujourd’hui, de plus en plus d’établissements hospitaliers ont recours à l’hypnose, y compris comme anesthésie en amont d’opérations chirurgicales.
Camille Allain

«Stars sous hypnose»: Les hypnotiseurs médicaux jugent «ridicule et nuisible» l’émission de TF1... ENFIN !

Laury Thilleman se retrouve mariée sans le savoir, Christophe Beaugrand se prend pour un enfant de 2 ans, Rayane Bensetti oublie tout et tout le monde… Les «stars» de l’émission d’Arthur Stars sous hypnose vont encore être mises à rude épreuve volontaire, vendredi soir sur TF1. L’hypnotiseur Messmer, surnommé par certains le «Fascinateur», récolte d’autres surnoms, moins flatteurs, dans la communauté des hypnotiseurs médicaux.
«C’est tellement efficace que tout le monde veut en faire. Mais quand ça sort du cadre, que c’est pratiqué par quelqu’un d’autre qu’un professionnel de santé, ça devient toxique», explique le docteur Jean-Marc Benhaiem, responsable du diplôme universitaire d’hypnose médicale à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. C’est comme ça depuis des siècles, à chaque fois que l’hypnose revient à la mode. Sous Louis XVI, la commission royale sur le magnétisme animal, l’ancien nom de l’hypnose, avait estimé que la pratique devait être réservée à un usage médical.»

Toujours les mêmes ficelles

Comme de nombreux membres de la communauté des hypnotiseurs médicaux, le docteur Benhaiem juge l’émission de TF1 «ridicule et nuisible» pour sa spécialité. «C’est comme cela, nous sommes des êtres malléables. Quand notre influençabilité est une occasion de rire et de moquer, ce n’est pas très gratifiant.»
L’hypnose comme spectacle n’a pas attendu TF1 et est un numéro courant de music-hall. Les ficelles sont toujours les mêmes. «Il y a deux phases dans l’hypnose. La première consiste à rendre la personne malléable et souple pour la faire changer de certitudes ou d’habitude. Elle est alors vulnérable, confuse. La deuxième phase, thérapeutique, consiste à aider les gens à trouver une nouvelle place dans l’existence, grâce à cet état. Au music-hall, ou dans l’émission de TF1, on s’arrête à la première phase, la phase docile, de déstabilisation.»

Les artistes, ces marionnettes idéales

Mais le docteur Benhaiem estime que TF1 use d’une autre falsification: «Il y a un malentendu. Les stars hypnotisées dans cette émission font partie des 5 à 6% de personnes hyper suggestives avec qui on peut jouer comme des marionnettes. Les artistes ont l’habitude de changer de rôle, d’être en représentation. Ça en fait des personnes très sensibles à l’hypnose. C’est plutôt une qualité d’ailleurs. Mais ce n’est pas le cas de l’immense majorité de la population.»

En ce moment, l’hypnose médicale est très utilisée pour combattre les douleurs aiguës, au bloc opératoire ou pour les accouchements par exemple, et les addictions, comme le tabagisme ou les troubles du comportement alimentaire. «Nous avons de très bons résultats. Ça aide à chasser l’angoisse.» On est loin du spectacle proposé par TF1 qui promet aux téléspectateurs de découvrir «Gil Alma qui se prend pour un maître Kung Fu et parle chinois»
Benjamin Chapon pour 20 Minutes


Rédigé le Mercredi 4 Février 2015 à 15:41 | Lu 1307 fois modifié le Vendredi 27 Février 2015

Laurent Gross est: Président du CHTIP Collège d'Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris,… En savoir plus sur cet auteur