L’hypnoanalgésie atténue naturellement la douleur - La Gazette en Yvelines
Plus de 200 professionnels hospitaliers des établissements de la vallée de Seine se sont réunis pour discuter notamment de la prise en charge de la douleur. A cette occasion, un retour d’expérience a été mené de la part des soignants sur les techniques d’hypnose en milieu médical.
« Quand on parle d’hypnose, les gens voient quand même Messmer », dévoile Karine Anser, infirmière aux urgences du Centre hospitalier intercommunal Meulan-Les Mureaux (Chimm). Mardi dernier, l’établissement a organisé la seconde édition de l’inter-clud réunissant l’ensemble des professionnels hospitaliers de la vallée de Seine et de Versailles.
Ces derniers ont ainsi pu confronter leurs expériences autour de l’hypnoanalgésie. Cette pratique nouvelle permet d’accompagner le patient vers un état de conscience positive en vue de réduire les douleurs inhérentes à certains traitements et soins. Dans les faits, cette technique est utilisée à titre d’exemple lors de piqûres, ponctions voire même d’actes chirurgicaux. Egalement, l’hypnoanalgésie vise des patients ayant des douleurs chroniques et permet de réduire de cette manière l’utilisation d’antalgiques.
« On perd une dimension de patients car l’hôpital est trop dans la technicité, constate Céline Michel-Dhaine, responsable du service douleur au Chimm. L’hypnoanalgésie permet de leur accorder plus de temps, de les écouter, de leur parler autrement, ce qui participe à une meilleure efficience ».
« Quand on parle d’hypnose, les gens voient quand même Messmer », dévoile Karine Anser, infirmière aux urgences du Centre hospitalier intercommunal Meulan-Les Mureaux (Chimm). Mardi dernier, l’établissement a organisé la seconde édition de l’inter-clud réunissant l’ensemble des professionnels hospitaliers de la vallée de Seine et de Versailles.
Ces derniers ont ainsi pu confronter leurs expériences autour de l’hypnoanalgésie. Cette pratique nouvelle permet d’accompagner le patient vers un état de conscience positive en vue de réduire les douleurs inhérentes à certains traitements et soins. Dans les faits, cette technique est utilisée à titre d’exemple lors de piqûres, ponctions voire même d’actes chirurgicaux. Egalement, l’hypnoanalgésie vise des patients ayant des douleurs chroniques et permet de réduire de cette manière l’utilisation d’antalgiques.
« On perd une dimension de patients car l’hôpital est trop dans la technicité, constate Céline Michel-Dhaine, responsable du service douleur au Chimm. L’hypnoanalgésie permet de leur accorder plus de temps, de les écouter, de leur parler autrement, ce qui participe à une meilleure efficience ».
Santé : à Bourg-en-Bresse, l'hypnose s'impose à l'hôpital - FranceTvInfo
De plus en plus de patients se font hypnotiser pour se faire soigner, y compris des enfants, à tel point que dans un hôpital de Bourg-en-Bresse (Ain) une centaine de membres du personnel a été en formation d'hypnose. Les consultations d'hypnose affichent complet. En 15 jours seulement de pratique assidue, Maerema, 11 ans, n'a plus de souci d'endormissement. Avant, elle mettait jusqu'à trois heures pour s'endormir. Le docteur lui a appris l'auto-hypnose pour retrouver le sommeil.
L'hypnose et ses mérites
L'hypnose est une activation de l'attention et de la conscience. En pédiatrie, les équipes pratiquent désormais quotidiennement l'hypnose. Pendant que l'infirmière prépare son matériel, l'auxiliaire puéricultrice va guider l'enfant qui a peur du soin vers son terrain de jeu préféré. Moins d'appréhension, moins de douleur, moins d'antalgiques, dans cet hôpital, l'hypnose s'impose
L'hypnose et ses mérites
L'hypnose est une activation de l'attention et de la conscience. En pédiatrie, les équipes pratiquent désormais quotidiennement l'hypnose. Pendant que l'infirmière prépare son matériel, l'auxiliaire puéricultrice va guider l'enfant qui a peur du soin vers son terrain de jeu préféré. Moins d'appréhension, moins de douleur, moins d'antalgiques, dans cet hôpital, l'hypnose s'impose
Intestin irritable : l’hypnose au secours des troubles digestifs - PatientsWorld
Le rapport 2015 de l’Inserm* sur l’hypnose a offert ses lettres de noblesse à cette pratique encore confidentielle pour le syndrome l’intestin irritable. Quels sont les arguments en faveur de l’hypnose pour soulager ces troubles digestifs ?
L’intestin irritable, un champ de la gastro-entérologie démuni
Le syndrome de l’intestin irritable est fréquent, presque 5% de la population française en souffrent à des degrés divers. C’est le premier motif de consultation en médecine générale et 30% des requêtes chez les gastro-entérologues. Or, les soignants sont déroutés devant cette plainte digestive pour laquelle aucune anomalie macroscopique évidente n’est détectée à la coloscopie. Très souvent, les personnes restent sur leur vécu douloureux, parfois minimisé ou nié par les soignants, sans proposition thérapeutique satisfaisante en dehors des médicaments purement symptomatiques (pour la régulation du transit comme la constipation ou la diarrhée, la gestion des ballonnements et des spasmes, la douleur etc.).
Dr Fréderic Laurent, gastro-entérologue libéral, praticien attaché en explorations fonctionnelles digestives (CHU de Bordeaux) et en cabinet, hypnothérapeute : « Les patients qui me consultent pour un intestin irritable ont bien souvent un parcours de vie avec des épisodes de dépression et des évènements déclencheurs étrangement liés à des traumatismes psychologiques (stress, décès etc.). L’imagerie fonctionnelle (non statique) de patients en état d’hypnose a fait naître des hypothèses sur la relation et les potentiels dysfonctionnements entre cerveau et tube digestif. Par exemple, le centre de la douleur viscérale dite nociceptive (la douleur ressentie en cas de syndrome de l’intestin irritable) partage les mêmes régions cérébrales qui gèrent les émotions (cortex préfrontal, cingulaire antérieur). Certaines études avancent même que le microbiome (la population des bactéries intestinales) pourrait influencer l’humeur via la production de substances chimiques (neuromédiateurs) ».
Pourquoi penser "hypnose" dans l’intestin irritable ?
L’hypnose est une technique ancienne, utilisée pour le soin dans les sociétés occidentales depuis au moins 200 ans. Par la parole, le praticien induit chez le patient un état de conscience particulier caractérisé par une indifférence envers l’extérieur et une hyper suggestibilité (disposition psychique qui conduit une personne à prendre les suggestions qui lui conviennent et lui font du bien). C’est cet état de conscience "hypnotique" qui est utilisé pour amplifier les propres ressources internes de lutte contre l’anxiété et la douleur du patient et ainsi faire disparaitre- du moins limiter- les symptômes de l’intestin irritable.
Dr Laurent : « Nous pouvons utiliser nos ressources mentales sous-utilisées au quotidien pour accroitre les effets des traitements médicaux. La majoration de l’effet placebo (c’est à dire non lié au médicament lui-même), plus important dans l’intestin irritable que dans bien d’autres pathologies, illustre l’effet du mental dans ce contexte. Ces thérapies alternatives mais complémentaires des thérapeutiques classiques comme l’hypnose sont un espoir pour ces patients et je constate des améliorations évidentes, sur le long terme.
" Dans l’intestin irritable, c’est comme si le cerveau était hypnotisé par le tube digestif : le tube digestif est devenu "hyper-sensible" et le cerveau "hyper-vigilant" c’est-à-dire qu’il capte tout ce qu’il se passe au niveau du tube digestif. En cas de syndrome de l’intestin irritable, le seuil de sensibilité à la douleur est abaissé et, grâce à l’hypnose, nous parvenons à relever ce seuil de la douleur, d’où une amélioration des symptômes douloureux ».
L’hypnose, des arguments dans le syndrome de l’intestin irritable
L’hypnose parvient à réduire l’anxiété, une composante prépondérante du syndrome de l’intestin irritable, avec des répercussions positives sur la qualité de vie, le bien-être psychologique et physique et les symptômes digestifs . Cet impact positif de l’hypnose est exploré depuis longtemps et une étude pionnière avait montré que plus de trois quarts des participants avaient signalé des améliorations dans leurs habitudes sur le plan intestinal, comme la fréquence des selles et leur consistance, après avoir subi l'hypnothérapie (douze sessions sur trois mois) .
Une compilation récente des études publiées suggère un effet bénéfique de l’hypnose à court terme dans l’intestin irritable, sans pouvoir le prouver de façon implacable. Néanmoins, les auteurs concluent que l’hypnothérapie pourrait être essayée chez les patients résistant au traitement médical standard. Un bénéfice de l’hypnose a été mis en évidence lorsque celle-ci était utilisée en complément de la prise en charge et il semblerait que l’hypnothérapie soit supérieure à un traitement " médical de soutien" (symptomatique) à 3 mois .
L’hypnose, pour qui et comment ?
Les traitements médicamenteux pour atténuer les symptômes de l’intestin irritable ne suffisent pas toujours. Avant tout, les personnes qui en souffrent ont besoin que le soignant croie en leur symptômes. Ceux-ci sont bien réels, avec des anomalies de la contraction au niveau du tube digestif, de la perméabilité membranaire de l’intestin, un phénomène de micro-inflammation et des déséquilibres de la flore du côlon.
Dr Laurent : « La bienveillance thérapeutique permet de diminuer le niveau d’angoisse ou d’inquiétude. Cette écoute de la part du soignant contribue non seulement à l’efficacité des médicaments mais potentialise l’effet placebo ainsi que le rôle propre de l’hypnose. C’est en réalité la prise en charge globale et la considération de l’ensemble des symptômes et du contexte qui permet de restaurer le confort digestif ».
· Tout d’abord le diagnostic de syndrome de l’intestin irritable doit être posé par un médecin, afin de ne pas occulter une maladie sous-jacente, génératrice de symptômes similaires.
· Trouver un hypnothérapeute est la seconde étape. Les gastro-entérologues formés à l’hypnose sont encore peu nombreux en France. L’obtention par un soignant du diplôme interuniversitaire d’hypnose médicale (Faculté de Bordeaux, faculté de médecine Paris VI etc.) peut être un gage de formation lorsqu’on cherche un spécialiste. Quoi qu’il en soit, tout hypnothérapeute prend en charge des éléments essentiels rencontrés dans le syndrome de l’intestin irritable et qui l'amplifient à savoir le stress, l’anxiété, l’angoisse voire la dépression.
L’intestin irritable, un champ de la gastro-entérologie démuni
Le syndrome de l’intestin irritable est fréquent, presque 5% de la population française en souffrent à des degrés divers. C’est le premier motif de consultation en médecine générale et 30% des requêtes chez les gastro-entérologues. Or, les soignants sont déroutés devant cette plainte digestive pour laquelle aucune anomalie macroscopique évidente n’est détectée à la coloscopie. Très souvent, les personnes restent sur leur vécu douloureux, parfois minimisé ou nié par les soignants, sans proposition thérapeutique satisfaisante en dehors des médicaments purement symptomatiques (pour la régulation du transit comme la constipation ou la diarrhée, la gestion des ballonnements et des spasmes, la douleur etc.).
Dr Fréderic Laurent, gastro-entérologue libéral, praticien attaché en explorations fonctionnelles digestives (CHU de Bordeaux) et en cabinet, hypnothérapeute : « Les patients qui me consultent pour un intestin irritable ont bien souvent un parcours de vie avec des épisodes de dépression et des évènements déclencheurs étrangement liés à des traumatismes psychologiques (stress, décès etc.). L’imagerie fonctionnelle (non statique) de patients en état d’hypnose a fait naître des hypothèses sur la relation et les potentiels dysfonctionnements entre cerveau et tube digestif. Par exemple, le centre de la douleur viscérale dite nociceptive (la douleur ressentie en cas de syndrome de l’intestin irritable) partage les mêmes régions cérébrales qui gèrent les émotions (cortex préfrontal, cingulaire antérieur). Certaines études avancent même que le microbiome (la population des bactéries intestinales) pourrait influencer l’humeur via la production de substances chimiques (neuromédiateurs) ».
Pourquoi penser "hypnose" dans l’intestin irritable ?
L’hypnose est une technique ancienne, utilisée pour le soin dans les sociétés occidentales depuis au moins 200 ans. Par la parole, le praticien induit chez le patient un état de conscience particulier caractérisé par une indifférence envers l’extérieur et une hyper suggestibilité (disposition psychique qui conduit une personne à prendre les suggestions qui lui conviennent et lui font du bien). C’est cet état de conscience "hypnotique" qui est utilisé pour amplifier les propres ressources internes de lutte contre l’anxiété et la douleur du patient et ainsi faire disparaitre- du moins limiter- les symptômes de l’intestin irritable.
Dr Laurent : « Nous pouvons utiliser nos ressources mentales sous-utilisées au quotidien pour accroitre les effets des traitements médicaux. La majoration de l’effet placebo (c’est à dire non lié au médicament lui-même), plus important dans l’intestin irritable que dans bien d’autres pathologies, illustre l’effet du mental dans ce contexte. Ces thérapies alternatives mais complémentaires des thérapeutiques classiques comme l’hypnose sont un espoir pour ces patients et je constate des améliorations évidentes, sur le long terme.
" Dans l’intestin irritable, c’est comme si le cerveau était hypnotisé par le tube digestif : le tube digestif est devenu "hyper-sensible" et le cerveau "hyper-vigilant" c’est-à-dire qu’il capte tout ce qu’il se passe au niveau du tube digestif. En cas de syndrome de l’intestin irritable, le seuil de sensibilité à la douleur est abaissé et, grâce à l’hypnose, nous parvenons à relever ce seuil de la douleur, d’où une amélioration des symptômes douloureux ».
L’hypnose, des arguments dans le syndrome de l’intestin irritable
L’hypnose parvient à réduire l’anxiété, une composante prépondérante du syndrome de l’intestin irritable, avec des répercussions positives sur la qualité de vie, le bien-être psychologique et physique et les symptômes digestifs . Cet impact positif de l’hypnose est exploré depuis longtemps et une étude pionnière avait montré que plus de trois quarts des participants avaient signalé des améliorations dans leurs habitudes sur le plan intestinal, comme la fréquence des selles et leur consistance, après avoir subi l'hypnothérapie (douze sessions sur trois mois) .
Une compilation récente des études publiées suggère un effet bénéfique de l’hypnose à court terme dans l’intestin irritable, sans pouvoir le prouver de façon implacable. Néanmoins, les auteurs concluent que l’hypnothérapie pourrait être essayée chez les patients résistant au traitement médical standard. Un bénéfice de l’hypnose a été mis en évidence lorsque celle-ci était utilisée en complément de la prise en charge et il semblerait que l’hypnothérapie soit supérieure à un traitement " médical de soutien" (symptomatique) à 3 mois .
L’hypnose, pour qui et comment ?
Les traitements médicamenteux pour atténuer les symptômes de l’intestin irritable ne suffisent pas toujours. Avant tout, les personnes qui en souffrent ont besoin que le soignant croie en leur symptômes. Ceux-ci sont bien réels, avec des anomalies de la contraction au niveau du tube digestif, de la perméabilité membranaire de l’intestin, un phénomène de micro-inflammation et des déséquilibres de la flore du côlon.
Dr Laurent : « La bienveillance thérapeutique permet de diminuer le niveau d’angoisse ou d’inquiétude. Cette écoute de la part du soignant contribue non seulement à l’efficacité des médicaments mais potentialise l’effet placebo ainsi que le rôle propre de l’hypnose. C’est en réalité la prise en charge globale et la considération de l’ensemble des symptômes et du contexte qui permet de restaurer le confort digestif ».
· Tout d’abord le diagnostic de syndrome de l’intestin irritable doit être posé par un médecin, afin de ne pas occulter une maladie sous-jacente, génératrice de symptômes similaires.
· Trouver un hypnothérapeute est la seconde étape. Les gastro-entérologues formés à l’hypnose sont encore peu nombreux en France. L’obtention par un soignant du diplôme interuniversitaire d’hypnose médicale (Faculté de Bordeaux, faculté de médecine Paris VI etc.) peut être un gage de formation lorsqu’on cherche un spécialiste. Quoi qu’il en soit, tout hypnothérapeute prend en charge des éléments essentiels rencontrés dans le syndrome de l’intestin irritable et qui l'amplifient à savoir le stress, l’anxiété, l’angoisse voire la dépression.
Recherche en soins infirmiers en cancérologie : Impact de l’hypnose sur la douleur – AFIC- Le Blog Santé
L’AFIC dont un des objectifs est de participer à l’évolution et à la promotion des sources de connaissances en matière de cancérologie a créé la bourse «Recherche en Soins Infirmiers en Cancérologie R.S.I.C 2016».
Dotée de 10.000 euros, la finalité de cette bourse réside dans la promotion de la recherche en soins infirmiers dans le domaine de la cancérologie.
Le jury coprésidé par le Pr Jean-Charles SORIA, Pascale DIELENSEGER et Ljiljana JOVIC et composé du Dr Ellen BENHAMOU, de Christophe DEBOUT, Amel M’SADEK et Frédéric DESPIAU s’est réuni le 19 février. 6 dossiers ont été reçus.
Les lauréats sont Rémi ETIENNE et Myriam LAURENT de l’Institut de Cancérologie de Lorraine pour le projet ENHYZA «Efficacité d’un message hypnotique standardisé sur la douleur ressentie lors de la pose de QUTENZA chez les patients présentant des douleurs neuropathies périphériques». Bravo à eux !
L’AFIC tient à remercier l’ensemble des postulants :
Marcelle LE BIHAN du Centre Hospitalier Privé Saint Grégoire (35) pour son dossier «Etude de l’efficacité et tolérance du casque réfrigérant en prévention de l’alopécie chez des patientes traitées pour un cancer du sein en situation adjuvante»
Pascale COULON du Centre Oscar Lambret (59) pour son dossier QUALI-PRO «Évaluation de la qualité de vie des patients ayant bénéficié d’un rétablissement de la continuité digestive après proctectomie pour cancer du rectum».
Karéne CORREAD de l’Hôpital Privé Medipole de Savoie (73) pour son étude portant sur l’évaluation de l’intérêt et l’efficacité de l’hypnose lors d’un soin diagnostic douloureux tel que la Biopsie Ostéo Médullaire (BOM).
Valerie FLOUCAUD du CHU de Toulouse (31) pour SPIEVIE : Etude pilote de l’effet de la prise en soins de la dimension SPIrituelle par l’Entretien infirmier sur la qualité de VIE des patients atteints de cancers hématologiques
Isabelle JEANDET de l’Institut de Cancérologie de la Loire Lucien Neuwirth (42) pour son essai prospectif multicentrique randomisé en double aveugle de phase III de prévention de la mucite par laser basse énergie chez des patients recevant une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques ou une allogreffe avec conditionnement myéloablatif
Dotée de 10.000 euros, la finalité de cette bourse réside dans la promotion de la recherche en soins infirmiers dans le domaine de la cancérologie.
Le jury coprésidé par le Pr Jean-Charles SORIA, Pascale DIELENSEGER et Ljiljana JOVIC et composé du Dr Ellen BENHAMOU, de Christophe DEBOUT, Amel M’SADEK et Frédéric DESPIAU s’est réuni le 19 février. 6 dossiers ont été reçus.
Les lauréats sont Rémi ETIENNE et Myriam LAURENT de l’Institut de Cancérologie de Lorraine pour le projet ENHYZA «Efficacité d’un message hypnotique standardisé sur la douleur ressentie lors de la pose de QUTENZA chez les patients présentant des douleurs neuropathies périphériques». Bravo à eux !
L’AFIC tient à remercier l’ensemble des postulants :
Marcelle LE BIHAN du Centre Hospitalier Privé Saint Grégoire (35) pour son dossier «Etude de l’efficacité et tolérance du casque réfrigérant en prévention de l’alopécie chez des patientes traitées pour un cancer du sein en situation adjuvante»
Pascale COULON du Centre Oscar Lambret (59) pour son dossier QUALI-PRO «Évaluation de la qualité de vie des patients ayant bénéficié d’un rétablissement de la continuité digestive après proctectomie pour cancer du rectum».
Karéne CORREAD de l’Hôpital Privé Medipole de Savoie (73) pour son étude portant sur l’évaluation de l’intérêt et l’efficacité de l’hypnose lors d’un soin diagnostic douloureux tel que la Biopsie Ostéo Médullaire (BOM).
Valerie FLOUCAUD du CHU de Toulouse (31) pour SPIEVIE : Etude pilote de l’effet de la prise en soins de la dimension SPIrituelle par l’Entretien infirmier sur la qualité de VIE des patients atteints de cancers hématologiques
Isabelle JEANDET de l’Institut de Cancérologie de la Loire Lucien Neuwirth (42) pour son essai prospectif multicentrique randomisé en double aveugle de phase III de prévention de la mucite par laser basse énergie chez des patients recevant une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques ou une allogreffe avec conditionnement myéloablatif
L'hypnose, c'est amener le patient à être acteur - La Nouvelle République
Depuis 2013, Muriel Méen, psychologue, pratique l’hypnose au centre hospitalier de Parthenay. Elle dispose ainsi d’un outil supplémentaire dans son travail.
L'hypnose en elle-même n'existe pas, c'est de l'autohypnose. L'idée est de proposer au patient de se mettre dans une situation qu'il connaît déjà, mais qu'il n'a pas l'habitude de faire fonctionner. Se mettre en autohypnose, on le fait tous, spontanément, sans le savoir. » C'est-à-dire ? Par exemple, quand vous regardez par la fenêtre et que vous êtes absorbé par les gouttes de pluie à l'extérieur, vous êtes dans une forme d'autohypnose. Vous êtes centré sur cette perception et plus rien d'autre ne compte. » Comment expliquer cela ? C'est une hyperfocalisation. On rattache souvent l'hypnose au sommeil, alors que c'est tout le contraire. C'est une hyperattention. Cela a été prouvé scientifiquement. Pendant l'hypnose, ce sont les zones de l'attention qui sont mobilisées. » De quelle manière parvenez-vous à recréer cet état ? Généralement, pour favoriser l'hypnose, on propose au patient de se centrer sur une perception. Ça peut être de regarder quelque chose en particulier, de sentir quelque chose. C'est l'amener à se poser sur un de ses cinq sens et de se focaliser. Une fois qu'il est dans cette hyperattention, on est dans un champ de conscience différent que le champ ordinaire où le sens critique domine habituellement. On nomme cela l'induction. Lors de cette hyperfocalisation, on se détache du sens critique et on peut s'ouvrir à d'autres choses. » Quel est le ressort que vous utilisez ? On se sert beaucoup de l'imaginaire pour l'induction. C'est pour cela que l'on dit que chez les enfants, c'est très facile de faire de l'hypnose. Ensuite, on peut proposer au patient d'être dans un souvenir. Ça peut être une balade en forêt, des vacances ou bien un souvenir d'apprentissage. C'est très différent d'un patient à un autre. » C'est une relation différente avec les patients ? Avec l'hypnose, on part vraiment du monde du patient, de ses intérêts, de ce qu'il vit, de ce qu'il est. Finalement, le changement attendu par le patient, c'est lui qui le crée. C'est son travail. Nous le guidons, mais c'est lui qui fait tout. L'hypnose, c'est amener le patient à être acteur de ses symptômes. » À quelles fins avez-vous recours à l'hypnose ? Ce n'est pas automatique, c'est un outil. Je peux l'utiliser pour la douleur, l'anxiété, ou encore les symptômes secondaires lors d'une chimiothérapie. Cela peut aussi servir dans le cadre d'un deuil, comme outil psychothérapique. L'hypnose n'est pas magique. Elle permet au patient de vivre son symptôme différemment. » Peut-on expliquer en partant de l'exemple de la douleur ? Pour la douleur, vous la regardez en vous disant elle vous fait ci, elle vous fait ça, je ne supporte plus. L'hypnose permet de faire un pas de côté et de la regarder de façon différente. Ça permet aux patients d'utiliser des outils pour l'aider à soulager sa douleur. » Une personne peut-elle le refaire seule ? C'est même encouragé. On va pratiquer une séance dans mon bureau et je vais ensuite dire au patient de le refaire chez lui. L'hypnose est un apprentissage, plus on le fait, plus on pourra s'extraire facilement de la réalité critique. »
L'hypnose en elle-même n'existe pas, c'est de l'autohypnose. L'idée est de proposer au patient de se mettre dans une situation qu'il connaît déjà, mais qu'il n'a pas l'habitude de faire fonctionner. Se mettre en autohypnose, on le fait tous, spontanément, sans le savoir. » C'est-à-dire ? Par exemple, quand vous regardez par la fenêtre et que vous êtes absorbé par les gouttes de pluie à l'extérieur, vous êtes dans une forme d'autohypnose. Vous êtes centré sur cette perception et plus rien d'autre ne compte. » Comment expliquer cela ? C'est une hyperfocalisation. On rattache souvent l'hypnose au sommeil, alors que c'est tout le contraire. C'est une hyperattention. Cela a été prouvé scientifiquement. Pendant l'hypnose, ce sont les zones de l'attention qui sont mobilisées. » De quelle manière parvenez-vous à recréer cet état ? Généralement, pour favoriser l'hypnose, on propose au patient de se centrer sur une perception. Ça peut être de regarder quelque chose en particulier, de sentir quelque chose. C'est l'amener à se poser sur un de ses cinq sens et de se focaliser. Une fois qu'il est dans cette hyperattention, on est dans un champ de conscience différent que le champ ordinaire où le sens critique domine habituellement. On nomme cela l'induction. Lors de cette hyperfocalisation, on se détache du sens critique et on peut s'ouvrir à d'autres choses. » Quel est le ressort que vous utilisez ? On se sert beaucoup de l'imaginaire pour l'induction. C'est pour cela que l'on dit que chez les enfants, c'est très facile de faire de l'hypnose. Ensuite, on peut proposer au patient d'être dans un souvenir. Ça peut être une balade en forêt, des vacances ou bien un souvenir d'apprentissage. C'est très différent d'un patient à un autre. » C'est une relation différente avec les patients ? Avec l'hypnose, on part vraiment du monde du patient, de ses intérêts, de ce qu'il vit, de ce qu'il est. Finalement, le changement attendu par le patient, c'est lui qui le crée. C'est son travail. Nous le guidons, mais c'est lui qui fait tout. L'hypnose, c'est amener le patient à être acteur de ses symptômes. » À quelles fins avez-vous recours à l'hypnose ? Ce n'est pas automatique, c'est un outil. Je peux l'utiliser pour la douleur, l'anxiété, ou encore les symptômes secondaires lors d'une chimiothérapie. Cela peut aussi servir dans le cadre d'un deuil, comme outil psychothérapique. L'hypnose n'est pas magique. Elle permet au patient de vivre son symptôme différemment. » Peut-on expliquer en partant de l'exemple de la douleur ? Pour la douleur, vous la regardez en vous disant elle vous fait ci, elle vous fait ça, je ne supporte plus. L'hypnose permet de faire un pas de côté et de la regarder de façon différente. Ça permet aux patients d'utiliser des outils pour l'aider à soulager sa douleur. » Une personne peut-elle le refaire seule ? C'est même encouragé. On va pratiquer une séance dans mon bureau et je vais ensuite dire au patient de le refaire chez lui. L'hypnose est un apprentissage, plus on le fait, plus on pourra s'extraire facilement de la réalité critique. »